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L'Allemagne : le Lac de constance et sa région

Allemagne du Sud La bière Lindau
Baden-Baden La forêt noire Offenburg
Fribourg en Brisgau La ville de Constance Participants
Grand Duché de Luxembourg Le Lac de Constance Strasbourg
Jan Hus L'Ile de Mainhau  

 

Sauvenière, fin septembre 2002,

Bonjour tout le monde,

Notre minitrip s’est déroulé dans une région que nous n’avions pas encore visitée. Et franchement, cela en valait la peine. La région du lac de Constance est vraiment magnifique.

Mais pour l’atteindre, nous sommes d’abord passés à hauteur d’Arlon. Cette ville est le chef-lieu de la province de Luxembourg. Elle joue un rôle clé en Belgique méridionale. Proche de la France, de l’Allemagne et du Grand Duché de Luxembourg, Arlon est un important centre commercial et administratif. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement avec la Ful (faculté universitaire de Luxembourg) y développe ses activités. L’histoire atteste de la vocation de ville carrefour d’Arlon. Le bourg est né au croisement des voies de communication entre Reims, Trêves et Cologne, sans oublier Tongres. Arlon fait partie des plus anciennes villes de Belgique, au même titre que Tournai, Gand, Courtrai et Tongres. Les Celtes y étaient déjà établis. De nombreux vestiges de l’occupation romaine, au 1er siècle av. J.C. y ont été dégagés lors de fouilles. Au Moyen Age, le bourg se transforme en place forte.

Quelques kilomètres plus loin, nous pénétrons  déjà au Grand Duché de Luxembourg. Tout proche de chez nous, je me suis posée la question de savoir si la gestion de ce petit état est différente de celle de notre pays. Voici ce que j’ai trouvé comme documentation à ce sujet. L’Etat luxembourgeois est une démocratie représentative, sous la forme d’une monarchie constitutionnelle, avec une certaine place réservée au gouvernement direct de la nation. Comme dans de nombreux états, la séparation des pouvoirs est souple. De même que dans toute démocratie parlementaire, il existe de nombreux liens entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ; seul  le pouvoir judiciaire reste totalement indépendant.

Le pouvoir législatif repose sur l’action conjointe de la Chambre des députés, du gouvernement et du Conseil d’ Etat. La Chambre des Députés, composée de 60 membres élus pour 5 ans au suffrage universel a pour principale fonction de voter les projets de loi. Ses membres possèdent également un droit d’ « initiative parlementaire » qui s’exerce par la présentation de « propositions de loi » mais qui demeure modérément utilisé.

Le gouvernement a un droit d’initiative en matière de législation appelé « initiative gouvernementale » qui lui permet de présenter des « projets de loi ». Après consultation du Conseil d Etat, les projets de loi sont soumis à la Chambre des Députés. Après le vote au parlement, le Grand Duc exerce ses droits de sanction et de promulgation. La procédure législative est close par la publication du texte de loi dans le recueil de législation appelé « Mémorial » acte par lequel le texte acquiert force obligatoire. 

Le Conseil d’ Etat est composé de 21 conseillers nommés et démissionnés par le Grand Duc, suivant les propositions faites alternativement par le gouvernement, la Chambre des Députés et le Conseil d’Etat. Celui-ci est obligatoirement appelé à émettre son avis sur l’ensemble de la législation, c’est-à-dire tous les projets et propositions de loi présentés à la Chambre, préalablement au vote des députés. Son rôle est celui de persuader et non d’imposer. 

Le pouvoir exécutif. Le grand Duc est le chef de l’Etat. Son statut d’inviolabilité signifie qu’il ne peut être accusé, ni poursuivi. L’irresponsabilité politique du grand Duc est complète et implique la responsabilité des ministres. Toute mesure prise par le grand Duc dans l’exercice de ses pouvoirs politiques doit être consignée par un membre du gouvernement qui en assume l’entière responsabilité. 

Reste le pouvoir judiciaire. 

Les Cours et Tribunaux sont chargés par la Constitution d’exercer le pouvoir judiciaire. Il y a au Luxembourg deux ordres de juridictions : celle relevant de l’ordre judiciaire et celle relevant de l’ordre administratif, auxquelles s’ajoute la Cour constitutionnelle. 

Et nous voici déjà en France. Nous sommes passés tellement souvent sur cette route, lors de nos départs en voyage, que je n’ai pas facile d’encore trouver quelque chose de neuf à vous raconter. J’ai donc attendu que nous soyons à hauteur de Metz pour donner quelques explications au sujet de son aéroport. Mis en service en 1991, l’aéroport Metz–Nancy–Lorraine a accueilli au cours de sa dixième année de fonctionnement 331.266 passagers commerciaux. Il se classe au 22ème rang des aéroports de province français. En matière de fret, Europe Airport fait transiter près de 15 tonnes de courrier et de colis chaque nuit, ce qui génère un trafic annuel de l’ordre de 3000 tonnes. En février 2000, la société DHL a démarré une activité de fret express qui a connu un grand développement vers les principales plates-formes françaises et européennes de DHL. Grâce à eux le tonnage de fret aérien est ainsi passé en l’espace de deux années à près de 20.000 tonnes. Sur ce plan l’aéroport se place au 5ème rang des aéroports de province français 

Nous arrivons déjà à Strasbourg. Comme nous avons visité cette ville à d’autres occasions, je ne m’étendrai plus sur sa cathédrale, ni ses autres bâtiments. Sachez que cette ville de l’Est de la France est le chef-lieu du département du Bas-Rhin de la région Alsace. Cette ville se situe dans la plaine d’Alsace, sur l’Ill et la Bruche, à proximité de l’Allemagne rhénane. L’arrondissement de Strasbourg ville (78 km2) correspond à la seule commune urbaine de Strasbourg. L’agglomération strasbourgeoise proprement dite compte 27 communes et s’étend sur 31.000 ha. 

Siège du Parlement européen, du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’homme, Strasbourg est une capitale politique européenne. Pôle d’activités tertiaires, la ville est un centre administratif important (préfecture, capitale régionale, cour d’appel), un centre commercial et un nœud de communication. Elle possède un fort potentiel de développement grâce à sa situation stratégique de ville frontalière et de carrefour européen. 

La ville est desservie par l’aéroport international de Entzheim. Le pont du Rhin connaît pour sa part l’un des plus importants trafics frontalier d’Europe. Le port autonome de Strasbourg, aménagé sur le Rhin au XIXème siècle est le deuxième port fluvial de France après celui de Paris. 

Strasbourg et sa région constituent également un centre industriel. Les principaux secteurs d’activités sont le raffinage pétrolier, la chimie, la construction mécanique et électrique entre autres. Les industries traditionnelles, brasseries, tanneries sont toujours actives. C’est également un grand centre culturel, touristique et universitaire. 

Et voilà déjà l’Allemagne 

L’une des premières villes par où nous passons est Offenburg, Plusieurs participants s’adonnant à une sieste bienfaisante après le repas de midi, je ne vous ai pas réveillés pour vous expliquer qu’Offenburg est connue depuis 1148. Erigée au rang de ville d’empire en 1240 par l’Empereur Frédéric II son développement a été interrompu en 1689 lorsque les troupes de Louis XIV l’incendièrent pendant la guerre d’Orléans, ou guerre de la ligue d’Augsbourg. Les armoiries d’Offenburg représentent une porte ouverte, symbole de l’ouverture d’esprit qui caractérise la ville. Offenburg est à présent le centre administratif et industriel de la région de l’Ortenau. Située à la sortie de la vallée de la Kinzig, entre la plaine du Rhin et les contreforts de l’Artenau, l’Alsace et la Forêt Noire centrale. Entourée de villages vignerons, Offenburg accueille à la fin du mois de septembre la traditionnelle fête du vin de l’Ortenau. La rue principale et les ruelles adjacentes sont jalonnées de maisons et de places pittoresques. L’on découvre ainsi la pharmacie à la licorne, la fontaine de Neptune, le marché aux poissons et la pharmacie au cerf. Des maisons couvertes de graffites, des maisons à colombages s’offrent à la vue. 

La fertilité du sol et le climat tempéré et ensoleillé de cette région permettent de faire pousser des fruits et légumes magnifiques. Les fraises sont renommées dans toute l’Europe et une petite ville toute proche d’ici, dénommée Oberkirsch s’enorgueillit de posséder le plus grand marché aux fraises de toute l’Allemagne. Béni par le soleil, l’excellent vin d’Oberkirsch qui remporte chaque année aux concours les plus hautes distinctions étend ses vignobles sur plus de 500 hectares. 

Première visite guidée de notre petit périple : 

Fribourg en Brisgau 

Fribourg qui fut l’une des plus belles villes du Bade-Wurtemberg a retrouvé une bonne part du charme que la dernière guerre lui avait ôté. Au pied de la superbe cathédrale se tient un marché haut en couleurs. Dans ses ruelles pavées de galets coulent de petits ruisseaux qui servaient jadis à éteindre des incendies ; enfin, ville universitaire depuis plus de 500 ans, Fribourg est un lieu de culture dynamique. 

Le Brisgau, dont Fribourg est la capitale, était une importante province « Gau » que les rois francs faisaient administrer par des comtes avant de devenir fief des ducs de Zähringen. L’un d’eux, Berthold II  établit en 1091 un château fort sur les hauteurs de Scholsberg, puis en contrebas de celui-ci une ville libre fortifiée : en d’autres termes « FreiBurg » bientôt très prospère. En 1368 les citoyens de Fribourg décidèrent de se placer sous l’autorité des Habsbourg qui conservèrent la ville pendant près de 5 siècles, exception faite des vingt ans passés sous la domination française de 1677 à 1697. En 1457, l’archiduc Albrecht VI fonda l’université de la ville. Fribourg devint badoise en 1806. 

La vieille ville a depuis longtemps débordé les fortifications élevées par Vauban au XVIIème siècle. Elle compte aujourd’hui plus de 200.000 habitants. 

Ici peut-être plus qu’ailleurs, les écologistes ont réussi à se faire entendre : en 1992, Fribourg se vit décerner le titre de « capitale fédérale de la protection de la nature et de l’environnement ». Avec sa vaste zone piétonne, ses espaces verts, ses pistes cyclables et ses paysages reposants, il fait bon vivre dans cette ville à laquelle il ne manque ni ouverture d’esprit ni dynamisme économique. Sa place de l’hôtel de ville a beaucoup de charme avec tous les marronniers. L’ancien hôtel de ville a été construit en 1557 et le nouvel hôtel de ville a été aménagé en 1858 dans deux maisons de style Renaissance. Durant l’été, l’on donne des pièces de théâtre dans sa jolie cour. Au Nord de l église St Martin se trouve la « Maison de la Baleine » Erigée en 1516, elle a abrité un hôte illustre : Erasme. Il y habita après avoir été chassé de Bâle par la Réforme. La Place de la Cathédrale, particulièrement animée pendant le marché, est agrémentée d’une jolie fontaine et l’on y voit l’ancien grenier à blé. De style mi-gothique, mi-Renaissance, il a été reconstruit en 1970. La cathédrale est l’une des plus remarquables églises gothiques d’Allemagne dont l’originalité émane essentiellement de la couleur vive du grès et de sa flèche ajourée. Sa construction a été entreprise vers 1200 par Berthold V de Zähringen qui souhaitait faire de l’édifice le monument funéraire de sa famille. Elle n’a cependant été achevée qu’au XVIème siècle. La tour de 116 m. de hauteur élevée à partir de 1250, est l’une des rares parties a avoir été achevée au Moyen Age. Si l’on a le courage d’y monter, l’on découvre Hosanna l’une des plus anciennes cloches d’Allemagne et une vue splendide sur la ville. La tour domine un beau porche orné de sculptures du XIIIème siècle représentant les Vierges Sages et les Vierges Folles. On y voit également trois colonnes portant les statues de la Vierge, de St. Alexandre et de St. Lambert. La cathédrale renferme des trésors, à commencer par les vitraux offerts par des familles patriciennes et des confréries et le retable du maître-autel (1512-1516) que l’on doit à l’atelier de Hans Baldunggrien.

La Maison des Marchands, située sur le côté sud de la place est un bel édifice du XVIème siècle décoré de blasons et de statues qui témoignent des liens étroits qu’entretenait la ville avec les Habsbourg. Le musée de la ville y est attenant. La maquette évoquant le chantier de la cathédrale et la vie de Fribourg au XIIIème siècle constitue l’un des points forts de l’exposition. 

Des murailles du Moyen Age, il ne subsiste que la Schwaben Tor et la Martins Tor. Construites au XIIIème siècle, elles furent restaurées au début du XXème siècle.  A quelques pas de la porte St Martin se trouvent les pittoresques ruelles de Gerberau et de Fischerau qui font partie d’un ancien quartier d’artisans. Ancien Kaufhaus, centre de la vie commerciale de Fribourg au Moyen Age, ce bâtiment gothique crépi de rouge, cantonné d’échauguettes au toit aigu, couvert de tuiles vernissées, repose sur une galerie à arcades. Il donne à la place une note de pittoresque médiéval et il abrite encore aujourd’hui la salle des fêtes de la ville.

L’Allemagne du Sud, région dans laquelle nous allons vivre quelques jours évoque des images de maisons fleuries, de clochers à bulbe, de châteaux royaux sur fond de forêts et de sommets enneigés, une Allemagne de carte postale. Et pour cause, la Bavière et la Forêt Noire réunis forment une sorte de vaste musée en plein air qui rassemblerait les paysages et les sites parmi les plus attachants, les monuments les plus visités du pays.
Dans le même temps, cette Allemagne médiévale se présente comme une force tranquille de l’économie allemande, se distinguant des autres régions par sa stabilité politique et économique. Dans l’Allemagne contemporaine, l’Etat autonome de Bavière constitue une figure originale.

Seul Land à posséder une tradition étatique avec les villes hanséatiques de Brême et de Hambourg, la Bavière se caractérise par une conscience très marquée de son identité. Depuis la seconde guerre mondiale, la Bavière fait montre d’une continuité politique exemplaire. Le libéralisme économique et la stabilité politique ont contribué à faire de la Bavière un foyer industriel important. 

L’on est frappé par la façon dont les Allemands respectent leur environnement. Le mérite revient en grande partie au mouvement des Verts qui depuis son essor dans les années 70 a réussi à imposer une politique de l’environnement à tous les gouvernements. L’écologie est vraiment entrée dans les mœurs. Malgré la croissance économique de ces dernières décennies, l’Allemagne du Sud a su éviter l’urbanisation galopante en consentant beaucoup d’efforts pour préserver son  patrimoine naturel. La loi bavaroise de 1973 sur la protection de l’environnement fut l’une des plus modernes d’Europe. A une vingtaine de réserves naturelles s’ajoutent deux immenses parcs nationaux. L’Allemagne est un pays chargé d’histoire. A chaque pas que l’on y fait, on voit que toutes les époques y ont laissé leurs traces. Les comtes, princes évêques, rois et empereurs ont construit un peu partout des châteaux forts, et des résidences, des palais entourés de magnifiques parcs, des villes où se dressent fièrement les églises, monastères et cathédrales. 

Ce pays mesure 875 Km du nord au sud et 640 Km d’ouest en est.

La bière

 « Que Dieu nous réserve toujours du houblon et du malt » disent les pieux Bavarois, grands consommateurs de bière qui tiennent beaucoup à la pureté de leur boisson. Il existe en effet en Bavière une loi de pureté de la bière qui demeure strictement observée. Longue est la tradition de la bière. Dès la fin du XIIème siècle, le Duc de Bavière Louis Ier instaura un impôt sur la capiteuse bière surnommée « pain liquide » symbole non seulement de joie de vivre, mais également de vigueur et de bonne santé. En 1516, le Duc Guillaume IV édicta les principes concernant sa fabrication, à partir d’orge, de houblon et d’eau, seuls constituants désormais admis. Aujourd’hui encore cette recette est respectée par les brasseries qui n’en ont pas moins modernisé le processus de fabrication. Depuis 1328, les moines augustins produisent de la bière, ce qui fait de la brasserie Augustiner la doyenne des brasseries munichoises. Plus de 5.000.000 d’hectolitres de bière sont produits chaque année par 6 grandes brasseries. Les souverains bavarois installèrent dans leurs différentes résidences leurs propres brasseries et ce, à partir du Moyen Age. Aujourd’hui, la Bavière compte d’innombrables brasseries, dont certaines sont très importantes. Elle possède également de célèbres brasseries d’abbayes, installées dans l’enceinte même des monastères. Les bières sont nombreuses : de la blonde « helles » à la brune « dunkles » de l’export, légère à la plus alcoolisée, « starkbier » que l’on sert par ex. pendant la fête de la bière. Le bock est une bière brune à teneur également plus élevée en alcool. On peut commander « ein kleines » équivalent à un quart de litre, « eine Hobbe » un demi-litre ou « eine Mas » chope d’un litre. A votre santé ! 

Arrivée à notre hôtel, situé en bordure du lac de Constance. Très bel hôtel, très bien intégré au paysage. Comme d’habitude, quelques petits grincements de dents au sujet des chambres : certaines sont luxueuses, d’autres plus modestes, des salles de bain comme des salles de danse, et d’autres exiguës à l’extrême, ce sont bien sûr de petits désagréments, mais cela n’est quand même pas terrible je pense ! A part cela, très belle salle à manger, buffet soir et matin, et quels buffets ! Ce qui permet à tout un chacun de manger ce qu’il désire. Il est regrettable que de telles formules n’existent pas ailleurs. L’on a raison de dire que chaque pays à ses propres coutumes. A l’extérieur, une estacade nous mène vers le lac où sont amarrés des quantités de petits bateaux, certains même très luxueux. Superbe environnement ! 

Le lendemain nous avons visité 

L’Ile de Mainhau

 

Située à 7km. au nord de Constance, l’île est rattachée à la terre ferme par un pont.Elle a appartenu pendant 500 ans aux chevaliers de l’ordre Teutonique qui y élevèrent une église baroque. Elle abrite une statue de la Vierge en plomb. Il s’y élève également un château du XVIIIème siècle mais il est privé et ne se visite pas.

Son propriétaire actuel, le Comte Lennart Bernadotte a transformé l’île en un vaste parc floral. Aménagé sur cette île de 45 ha. le parc est visité chaque année par plusieurs millions de personnes venues admirer la superbe roseraie. Elle compte 30.000 plants et 1200 variétés différentes. On y organise des expositions florales, différentes selon les saisons : tulipes, rhododendrons, azalées, orchidées, dahlias dont 200 variétés sont exposées ainsi que des plantes méditerranéennes et exotiques.

La saison des dahlias nous montre un magnifique festival de couleurs. C’est le point fort parmi les saisons florales à Mainau. Près de 20.000 plants de 250 sortes différentes peuvent y être admirés. Le château est un remarquable exemple de l’architecture baroque du Sud de l’Allemagne.

La grande volière de papillons, récemment inaugurée, présente un millier de papillons de 30 espèces différentes, aux couleurs, somptueuses venus d’Asie, d’Afrique, d’Australie ou encore d’Amérique du sud 

Le Lac de Constance 

ou « mer souabe » ou Bodensee, vous avez le choix pour sa dénomination  dont les rives se perdent souvent dans la brume est traversé par le Rhin qui entre à Bregenz, à l’est et sort à Stein à l’ouest. L’Allemagne, la Suisse et l’Autriche bordent ses rives. Peuplées dès l’âge de pierre, comme en témoignent les sites lacustres découverts le long de ses côtes, ses rives accueillantes furent très tôt jalonnées de monastères dont le rayonnement spirituel et politique fut intense. Installées entre les coteaux plantés de vignes et d’arbres fruitiers, les villes respirent encore l’aisance bourgeoise des siècles passés. Situé en Allemagne du Sud, entre la Forêt Noire et la Bavière, il est une véritable mer intérieure. Il séduit par son climat très clément. Les petites villes qui s’alignent le long de sa rive allemande, de Constance à Lindau coulent une vie tranquille et douce, presque méridionale. Le lac de Constance est le 3ème lac d’Europe par sa superficie : 571,5 km2. Nous avions programmé une traversée du lac en bateau. Hélas, deux jours avant notre départ, nous avons été avertis que les horaires des bateaux étaient changés : il nous était impossible de faire cette traversée car tout est prévu de longue date : rendez-vous avec les guides, heures des repas aux différents restaurants etc…Certaines personnes n’ont pas été contentes que cette traversée ne se fasse pas : cela fait partie des aléas de l’organisation. Un voyage se prépare des mois à l’avance, cela demande beaucoup d’organisation et de minutie, vous pouvez m’en croire, mais lorsque des impondérables se présentent, nous devons nous incliner. Encore heureux qu’ils aient eu la correction de nous prévenir ! C’est souvent avec regret, croyez le bien, car notre travail ne sert plus à rien à ce moment là. Et de plus nous devons souvent improviser dans ce genre de situation afin de ne pas vous léser sur le plan des visites, et c’est encore plus difficile au pied levé.  

Deuxième journée de visite : Lindau 

Située en Bavière qui, à environ 100 Km à l’est de Constance, est l’unique ville bavaroise des rives du lac. A l’origine, un village de pêcheurs  s’était développé sur trois petits îlots, réunis depuis en une seule île de 900 m. de long sur 400 m. de large et reliée à la terre ferme par un pont. Ville libre d’Empire à partir de 1275, Lindau (qui signifie en français tilleul et dont c’est l’emblème) a conservé de son passé ses maisons patriciennes et sa fière allure.

Elle devint possession autrichienne en 1804 avant d’être attribuée à la Bavière en 1805. Depuis 1951, les lauréats du prix Nobel, toutes disciplines confondues, se donnent rendez-vous chaque année dans cette ville. L’endroit le plus pittoresque en est le port. L’ancien phare faisait jadis partie des fortifications. Un nouveau phare de 33m de haut fut érigé au siècle dernier. Le lion, symbole de la Bavière, garde l’entrée du port. La vieille ville est entièrement classée monument historique.
L’ancien hôtel de ville, construit en style gothique en 1422 a été remanié en style Renaissance. Sur la façade principale, les fresques représentent l’histoire de la ville. La place du marché est ornée de fresques du XVIIIème siècle sur la place, deux églises se font face : l‘une protestante, l’autre catholique. L’on y a encore découvert une petite église romane, émouvante dans sa simplicité qui abrite des panneaux décrivant un important martyrologue juif. Son petit port est superbe et bordé d’hôtels magnifiques. Si le cœur vous en dit, peut-être pouvez-vous y passer quelques jours de vacances : une chambre avec vue sur le lac et petit déjeuner ne coûte que la modique somme de 12.000 fr. Une bagatelle !

La ville de Constance

76.000 habitants, lieu de villégiature tranquille et agréable, c’est une curieuse enclave allemande sur la rive suisse du lac. Elle doit sa réputation à sa situation sur une grande langue de terre qui s’avance sur la rive occidentale du lac, formant deux baies profondes, l’Uberlinger see, avec l’île de Mainhau et l’Untersee avec l’île de Reichenau. 

Il semblerait que le nom de Constance soit d’origine celtique. Vers 570, la ville devint le siège d’un évêché. En 1192, elle obtint le statut de ville d’Empire. Grâce au commerce avec la France, les pays méditerranéens et l’Europe centrale, elle fut tout au long du Moyen Age une ville prospère, au point d’être désignée pour recevoir, entre 1414 et 1418, le concile œcuménique qui porte son nom. Durant ces quatre années, Constance fut le centre de la chrétienté : l’empereur Sigismond, des dizaines de princes, le pape Jean XXIII, les représentants des 2 antipapes, 3 patriarches, 29 cardinaux, 129 évêques, 750 professeurs, 18000 prêtres et moines, et, dit-on des centaines de prostituées vinrent augmenter la population de la ville. Le concile condamna à mort le réformateur tchèque Jan Hus. Enfin, l’élection d’un nouveau pape, Martin V mit un terme au grand schisme d’ Occident. 

Annexée par l’Autriche en 1548, Constance fut contrainte de redevenir catholique. Elle se vit intégrée au Grand Duché de Bade en 1805. Depuis 1966, Constance est une ville universitaire. Le centre historique surprend par sa diversité et par l’originalité de ses vieilles maisons aux noms imagés : Maison du Pot Rouge, Maison au Bouquet de Fleurs, Maison au grand Cerf. Comme dans toutes les villes ce sont bien sûr l’hôtel de ville et la cathédrale qui sont les points forts des visites. 

Jan Hus

Précurseur de la réforme, né en 1371, ce fils de paysans originaire de Bohême fit ses études de théologie à Prague, où il devint prêtre et recteur de l’université en 1410. Hus s’insurgea contre la décadence morale des ecclésiastiques, les abus de la hiérarchie et la simonie qui est le trafic des choses saintes. Ses écrits et ses sermons, écrits en langue tchèque et non en latin comme l’exigeait l’usage, enthousiasmèrent le peuple. Depuis longtemps déjà, le fossé s’était creusé entre clergé et fidèles, entre privilégiés et gens simples. Cette situation conféra à l’action et aux écrits de Hus une dimension subversive. Il fut excommunié par deux fois : en 1411 et 1412. Dans le De Ecclesia, publié en 1413, Hus somma le pape, les cardinaux et les prêtres de vivre conformément aux Saintes Ecritures. Ce texte lui valut d’être cité devant le concile de Constance. En dépit du sauf-conduit que l’empereur Sigismond lui avait assuré, Hus fut incarcéré. Refusant de renier ses opinions, il fut déclaré hérétique et brûlé vif devant les portes de la ville, en 1415. Les idées réformatrices ne pouvaient plus être éradiquées : elles entraînèrent des troubles et des guerres qui dévastèrent la Bohême et trouvèrent un siècle plus tard leur plus virulent défenseur en Martin Luther. 

Et c’est déjà le retour qui s’annonce. Nous avons choisi d’éviter de prendre des autoroutes lorsque c’était possible. Cela nous a permis de découvrir 

La forêt noire 

La forêt noire, ou Schwarzwald est limitrophe de la Suisse et de l’Alsace dont elle est séparée par la vallée du Haut-Rhin. Avec ses fortes collines aux sommets arrondis qui n’atteignent guère plus de 1500m.d’altitude, la Forêt Noire ressemble aux Vosges qui lui font face, outre Rhin. Ces deux massifs ont en effet un passé commun. Ils ont été séparés par le lent affaissement de la région du Haut Rhin et par la montée progressive des Vosges et de la Forêt Noire. Entamé il y a quelques 45 millions d’années, le processus se poursuit depuis. 

Il y a un siècle et demi, seuls 55% de la surface de la Forêt Noire étaient couverts de sapins. Depuis, un reboisement uniforme a augmenté le pourcentage de conifères. Aujourd’hui, les trois-quarts des arbres sont des sapins, ce qui perturbe l’équilibre naturel de la forêt et la rend plus fragile. Des feuillus n’ont été replantés qu’au cours des dernières décennies. Jusqu’à une altitude de 500m. On trouve des vieux chênes et des charmes. Jusqu’à 1000m. poussent des hêtres, sapins et érables sycomores ; au-dessus de cette altitude, on ne voit guère que des sapins, souvent rabougris par le vent, la pluie et la neige. 

Chaînes de montagnes tranquilles, sentiers forestiers et villages ordonnés et paisibles : la  Forêt Noire est un terroir de légendes. Le visage de ce territoire, jadis peuplé de bûcherons, d’ours, d’ogres et de loups a bien changé, présentant aujourd’hui celui d’un pays accueillant aux multiples cures thermales, stations d’été et stations d’hiver. 

Nous avons fait notre dernière halte à 

Baden – Baden 

Qui a conservé son charme rétro de la fin du XIXème siècle lorsque les têtes couronnées et riches bourgeois défilaient en calèche et résidaient dans de luxueux hôtels particuliers. C’est l’une des stations thermales la plus réputée d’Europe. Ses eaux proviennent d’une vingtaine de sources jaillissant à des températures qui varient entre 45 et 69°. Préconisées dans le traitement des rhumatismes, arthroses, névrites et névralgies, elles sont également très efficaces pour lutter contre les troubles neurovégétatifs, les affections des voies respiratoires et le stress. 

Les premiers curistes, des légionnaires de Strasbourg, découvrirent cette petite vallée de l’Oos au premier siècle de la conquête romaine. C’est à leur intention que, dès le IIIème siècle sous Caracalla, furent construits des thermes. La ville s’appelait alors Aquae Aurelias. Le nom allemand de Baden apparaît en 987. 

Incendiée en 1689 par les troupes de Louis XIV, Baden-Baden retrouva sa prospérité avec l’ouverture de la 1ère maison de cure en 1765. Sous la révolution, de nombreux émigrés français vinrent chercher refuge à Baden-Baden. La station doit à cet égard beaucoup au Français Jacques Bénazet, qui participa à son développement en fondant, en 1838, le premier casino allemand. Il créa également le théâtre qui attira musiciens et artistes en tous genres : Brahms, Berlioz, Tourgueniev y vinrent ainsi qu’un certain joueur, Dostoievski, qui se faisait remarquer par sa malchance. L’entre-deux-guerres vit une nouvelle bourgeoisie venue d’outre-atlantique investir les lieux : Henri Ford, certains membres des familles Vanderbilt et Guggenheim par exemple. 

Après la Seconde Guerre mondiale, les troupes françaises occupèrent la ville où fut installé leur Q.G. Depuis le tourisme thermal a repris ses droits, les congrès se succèdent et les hôtels affichent complet d’avril à novembre. 

Différentes choses ont particulièrement attiré mon attention au cours de ce petit périple. Tout d’abord, la propreté. Tous les villages sont impeccables, abondamment fleuris, les maisons sont coquettes. Ensuite,  un réseau routier impeccable .L’attention particulière apportée  aux cyclistes. De larges pistes cyclables, avoisinent les routes mais elles en sont protégées par des haies qui limitent la gravité des accidents et permettent de se balader en toute quiétude. Troisièmement, lors d’un arrêt photo auprès d’une très grande échoppe présentant des quantités de potirons, tous au plus colorés, il y a une simple boîte, dans laquelle vous glissez la piécette relative à vos achats, de légumes ou autre. Personne n’est présent, les prix sont affichés, la confiance règne. Vous vous servez, vous payez et partez : chapeau ! 

Nous avons découvert une région superbe, sous le soleil, ce qui ne gâte rien. Dans l’ensemble je crois que la majorité des participants ont été heureux de cette petite détente. 

Ont participé à ce voyage 

Messieurs et Mesdames

Bellens Marcel et Laurence
Compère Roger et Christiane
Condrotte Michel et Jenny
Delforge Achille et Andrée
Demol Julien et Laure
Heyvaert François et Nicole
Leclercq Jean et Odette
Letellier Antoine et Lisette
Loneux Charles et Yvette
Loozen André et Suzanne
Marchal Robert et Marie Louise
Pierard Jean et Irène
Raison Roland et Nelly
Seilleur Paul et Janine
Timmermans Léon et Aimée

Mesdames

Balza Alicia
Beckx Francine
Cuypers Anneliese
Darcheville Maggy
Defense Paulette
Delvoye Berthe et Louise
Gignot Reina
Hallet Bernadette
Hella Suzanne
Jassogne Janine
Moreu Mady
Piron Ray
Pirotte Anne Marie.
Simonaer Ginette

Messieurs

Huyvaert Jacques
Lambert André