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Repas de chasse à Oignies en Thiérache
Sauvenière, fin novembre 2002,
Bonjour à tous et à toutes,
Tout d’abord, le repas de chasse. Le premier déplacement a eu lieu en octobre, mais celui-ci a connu un succès équivalent à celui de l ‘année dernière. J’ai dû organiser un dédoublement afin de satisfaire les nombreuses personnes intéressées par cette sortie. Nonante quatre personnes en tout se sont jointes à nous.
Le repas était très bon, la région très belle, que demander de plus pour passer une agréable journée ? …
Cette année, Lucien et moi avions choisi un restaurant situé dans l’entité de Viroinval : Oignies en Thiérache.
Viroinval fait attention à son image de marque ; pensez donc, elle est à jamais centre de l’Europe des Quinze. Ses solides maisons à l’ancienne, construites en pierres grises sont soigneusement entretenues. Dépourvue de grosses industries, nichée au cœur de la forêt ardennaise, elle joue la carte du tourisme vert.
Ici les lieux ont été aménagés : un monument symbolisant la construction européenne a été élevé, entouré de quinze stèles représentant les pays membres. Lors de son inauguration des journalistes de tous les pays ont fait le voyage. Même la télévision japonaise a envoyé une équipe et les touristes étaient nombreux. Aujourd’hui bien sûr, cela s’est un peu tassé et d’ici peu de temps, avec l’élargissement de l’Europe ce sera tout à fait dépassé.
Pour symboliser ce lieu, on a fait appel à Bernard Tirtiaux. Il a créé et implanté en mai 1996 une cathédrale de lumière de sept tonnes à l’endroit précis du centre de l’Europe des Quinze, dans une jolie clairière.
Bernard Tirtiaux est tout proche de chez nous. Il est né à Fleurus en 1951 et il y vit toujours. Cet artiste a plusieurs cordes à son arc. Tout d’abord, il est écrivain. Il est l’auteur du superbe livre « Le passeur de lumière », mais d’autres titres sont également connus : « Les sept couleurs du vent », « Le puisatier des abîmes », Aubertin d’Avalon, ainsi qu’une pièce de théâtre écrite par lui « Vol d’éternité ». Ses romans sont traduits en allemand, roumain et croate. Il suit aussi un parcours théâtral. Il est fondateur de la Ferme de Martinrou où il a bâti son propre espace théâtral : deux salles de 100 et 260 places, de vastes espaces pour recevoir, exposer, organiser des stages. Il y éprouve depuis plus de vingt ans ses textes et ses musiques et, entouré d’une équipe enthousiaste et dynamique, y accueille chaque année une quinzaine de spectacles originaux choisis par son épouse Pascale Hers. Son objectif est le suivant : fidéliser un public et partager avec lui, émotion et passion. Pari tenu.
Martinrou compte +/- 1200 abonnés. Hors murs, Bernard Tirtiaux aura travaillé comme comédien et comme metteur en scène
En dehors de sa vocation théâtrale Bernard Tirtiaux est également verrier. Dès ses 17 ans, il est attiré par la magie du vitrail. Son premier travail est l’aménagement de la chapelle de Martinrou construite en 1938 par son grand-père. Après ses humanités gréco-latines, il étudie le Droit parallèlement, à l’Académie des Beaux-Arts de Louvain où il suit des cours de dessin, de peinture et de gravure. Il passe ensuite un an à la Cambre à Bruxelles. Mais l’atmosphère de cette école ne lui convient pas. Il préfère la pratique sur le terrain et part se former en France où il apprend son métier dans différents ateliers. Il s’arrête sept mois au village médiéval de La Hume, près d’Arcachon, puis à la demande des Monuments historiques du Limousin, il réalise une grande verrière pour le château classé de Couzeix, près de Limoges. Ensuite, il exécute les vitraux de la synagogue de Livry-Gargan près de Paris.Il revient en Belgique en 1975 et s’installe à Martinrou. Il participe à différentes expositions et en mai 1984, il est retenu pour le prix Jules Destrée au Musée du Verre à Charleroi. Rompu aux techniques anciennes, Bernard Tirtiaux développe aussi bien d’autres formes d’assemblage et d’utilisation du verre comme la maçonnerie, le collage, le vitrail aux miroirs. Il a réalisé plus de 500 vitraux, pour des maisons particulières, des édifices religieux et bâtiments publics. Citons les vitraux du Casino de Namur, l’église St Rémy de Montignies sur Sambre, la chapelle de la Clinique Notre Dame de Grâce à Gosselies.