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"La musique du bout des doigts, propos impromptus" par Patrick Dheur

                                                                                   Sauvenière, fin novembre 2002.           

Bonjour à tous,

Notre conférence mensuelle était cette fois présentée par Monsieur Patrick Dheur, pianiste virtuose qui se produit tant en Belgique qu’à l’étranger lors de tournées internationales. Il a voulu tout au plus nous livrer une réflexion sur le musicien interprète, métier qui suscite beaucoup de questions dans sa réalité quotidienne.

Sa conférence s’est articulée en deux volets bien distincts. Tout d’abord, il nous a parlé du livre qu’il a rédigé et dont les références sont les suivantes : « La musique du bout des doigts », Propos impromptus, éditions Luc Pire. (livre vendu avec C.D incorporé de l’enregistrement d’œuvres de Liszt).

Voici donc un petit résumé de ce livre. Le musicien travaille son instrument pour façonner la matière sonore. Le son produit fait vibrer les tympans et de là, on atteint l’âme. Tout dans l’univers et dans la vie est rythme : les battements du cœur, les saisons, ou mouvement, le vent, les vagues.

Une œuvre musicale a son mouvement, lent, rapide etc. et sur celui-ci vient se greffer le rythme. L’étude de la complémentarité de ces éléments fait partie intégrante de ses études journalières.

Le langage musical donne des émotions, relie les hommes, de quelque race ou appartenance philosophique que ce soit. Parfois, sans rien comprendre, on ressent. Etre soliste demande des années d’apprentissage pour arriver à la maîtrise de l’instrument et de soi-même ; c’est une construction journalière, intellectuelle, scientifique, historique, émotionnelle et culturelle. Acquérir une dextérité de virtuose exige un travail quotidien qui occupe de longues heures de la journée. La dextérité atteint rapidement sa plénitude et la maturité donnera à cette technique sa véritable utilité.

Le concertiste doit garder la tradition de la grande maîtrise instrumentale, approfondir sans cesse ses connaissances musicologiques afin de respecter scrupuleusement les intentions des compositeurs.

Mais pour exercer son art, c’est la scène qu’il devra conquérir. Vont s’affronter le monde intérieur et secret du musicien et la réalité du monde contemporain. Un concertiste doit être très organisé. Il est son propre maître, il doit fixer lui-même ses horaires, déterminer un calendrier d’avancement des différents répertoires en cours d’élaboration : tout cela demande une grande discipline. Ces contraintes doivent aussi être comprises par la famille.
C’est sur la scène qu’un concertiste va ressentir la préparation, sa maîtrise, ses faiblesses, ses états d’âme. C’est un moment de responsabilité intense, face au compositeur, au public, aux organisateurs et à lui-même.
L’existence d’un concertiste n’est viable que par le voyage, pour des raisons économiques bien sûr, mais aussi pour raisons de rencontres artistiques et d’idées nouvelles qui génèrent travail et inspiration.

Aborder un instrument que l’on ne connaît pas, puisque le pianiste ne part avec son piano comme le fait un violoniste avec son violon, demande une prise de conscience particulière, car pour juger des performances acoustiques et mécaniques de l’instrument, le concertiste doit d’abord amener son écoute et ses doigts à leur habileté maximale, s’exercer sur un piano de concert, qu’il soit extraordinaire ou de qualité plus médiocre, c’est aussi s’adapter à un lieu avec ses dimensions et ses résonances.

En seconde partie d’exposé, Monsieur Dheur nous a fait écouter et tenter de nous faire comprendre qu’elles étaient les intentions de Liszt dans la création de son œuvre. Pour la profane que je suis, j’avoue ne pas avoir remarqué avant, en écoutant cette œuvre, que tout se jouait sur quelques notes à peine, toujours reprises mais interprétées de manière douce, violente, en sourdine ou crescendo suivant les sentiments que ce fabuleux compositeur tentait de faire passer parmi ses auditeurs. La musique diffusée avec une grande intensité couvrait la voix de Monsieur Dheur, mais on sentait qu’à ce moment, il vibrait d’émotion tant ses gestes seuls traduisaient ces différents moments musicaux.

Il faut je crois être un musicien de talent exceptionnel pour vouloir interpréter une telle œuvre. Monsieur Dheur n’a d’ailleurs pas nié qu’elle fût bourrée de difficultés techniques.

Une après-midi bien agréable encore d’autant plus que ce musicien de renommée internationale nous a étonné par sa simplicité.

La firme Angelina Cars me prie de vous communiquer ce petit avis.

Ils organisent un déplacement à Paris les w-e des 11/12 et 18/19 janvier afin d’aller voir au Palais des Sports le spectacle

« C’était Bonaparte » d’après une mise en scène de Robert Hossein.

En principe, les prises en charge se font à Namur, mais si plusieurs membres de Copin’Âge désirent assister à ce spectacle, le car viendrait nous prendre à Sauvenière comme lorsque nous partons en voyage et il y aurait une prise en charge à Gembloux.

J’ai déjà plusieurs inscriptions, bien que je n’aie rien à voir dans ce programme, c’est uniquement pour faire plaisir à Jean-Luc que je m’en charge, pour le week-end du 11/12. Il vaudrait donc mieux grouper toutes les inscriptions à cette date.

Cette sortie se chiffre à 130 € par personne et comprend : le voyage en autocar, le logement et petit déjeuner buffet, le souper du samedi soir, la visite du château de Malmaison, la visite du Tombeau de Napoléon aux « Invalides », le spectacle avec d’excellentes places.

Si cela vous intéresse, vous pouvez soit me téléphoner, je rassemble les inscriptions, soit téléphoner chez Jean-Luc, 081/21.20.62 en spécifiant que c’est pour la prise en charge à Sauvenière. Les paiements se font chez eux également après réception de leur bon de commande.