programme03>voyages>Saint Malo>intro
Saint Malo (vendredi 26 septembre)
Notre petit périple breton se termine. Nous reprenons donc la route et prenons le repas de midi à
Conquise par Clovis vers 497, Rouen fait successivement partie des royaumes de Paris, de Soissons, de Neustrie et d’Austrasie. Au XIXème siècle, les Normands venus de Scandinavie s’emparèrent plusieurs fois de la ville avant de s’établir définitivement dans le pays et de fonder le duché de Normandie.
Au XXème siècle, Rouen apparaissait comme l’une des principales villes d’Europe, le commerce maritime commença à prendre une extension considérable. Par ailleurs, les événements politiques, et plus particulièrement les luttes qui opposèrent les royaumes de France et d’Angleterre, y furent ressenties avec une acuité particulière ; le supplice de Jeanne d’Arc sur la place du vieux Marché en 1431 en fut l’épisode le plus tragique.
Les guerres de religion y amenèrent massacres, sièges et violences. La révocation de l’Edit de Nantes entraîna en 1685 le départ d’environ 4000 protestants.
Au XIXème siècle, l’industrie s’y est développée et le port réaménagé a connu une grande activité.
Les bombardements de 1944 ont durement atteint la ville, mais avec la reconstruction, l’essor se poursuit et toutes les branches d’activités industrielles y sont pratiquées.
Rouen a été justement dénommée la « Ville Musée ». Les dommages subis en 1944 ont pu être en grande partie réparés grâce à une intelligente reconstruction restituant la ville d’art dans sa splendeur.
Ultime étape, le dernier repas de midi. Afin d’en garder un excellent souvenir l’endroit choisi était le restaurant
Depuis 1345, l‘auberge « La Couronne », installée place du Vieux Marché à Rouen, est le théâtre des grands événements de la capitale normande.
Malgré les hautes maisons aux pignons abondants, l’endroit fut misérable et étroit au cœur de la cité rouennaise. C’était une petite place d’une ville de province jusqu’au mercredi 30 mai 1431. Ce jour-là, un cortège de 120 soldats entoure une charrette où Jeanne d’Arc est amenée vers le bûcher. Elle est condamnée à mort après un procès pour crime de sorcellerie et d’hérésie. Jeanne d’Arc est conduite au bûcher, mise au poteau. Le feu est mis, les flammes montent, la suppliciée crie, la Pucelle expire. Les Anglais récupèrent ses cendres pour les jeter du haut du pont Mathilde. L’auberge de « La Couronne » connut une affluence considérable en cette journée de la sentence de Jeanne d’Arc. Guillaume Baudry tient l’auberge à cette époque. Les fenêtres de l’établissement furent éclairées par le supplice de Jeanne. La ville aux cent clochers est très marchande avec ses marchés de quartier. Celui de Saint Sauveur est très animé. Les marchands se retrouvent à l’auberge pour déguster leur repas. Les conversations vont bon train dans la belle auberge de pierre et de bois, ouvragée comme un coffret, qui se dresse fièrement avec ses fenêtres à petits carreaux, sa mansarde à auvent et ses lattes parallèles décroisées.
Madame Cauvin, l’actuelle propriétaire de l’auberge, explique qu’il existe un parchemin, long de 12 mètres, charte royale de 1350, octroyée par Charles, fils aîné du roi de France, duc de Normandie, régent du royaume pendant la captivité de son frère Jean le Bon, confirmant les Filles Dieu dans la possession de leurs biens et notamment les 60 sols assis sur un manoir appelé la couronne.
L’auberge eut pour premier maître Raoul Le Prévost. Il versait aux moines de Saint Lo, par an, la rente de 2 sous.
En 1367, Dame Nicole Thomas prit la direction de l’établissement. Des textes mi-latins, mi-français vient l’état des revenus de la Pitancerie de Saint Lo de Rouen. Elle payait 10 sous.
En 1443, Richard Baudry succède à son père Guillaume. Il tiendra la taverne. La profession de « tavernier » est mise en évidence vers1430.
L’hôtel de la Couronne règle la fameuse rente de 10 sous de Dame Nicole durant 4 siècles à sa voisine l’église Saint Sauveur.
En 1626, Abraham Houppeville se trouve être à la fois propriétaire de « la Couronne » et trésorier de la paroisse. Il se verse donc à lui-même les 10 sous traditionnels. Ses comptes portent naturellement sa signature ainsi que celle du grand Corneille. Les Corneille habitent à deux pas de l’auberge et sont aussi les paroissiens dévots de Saint Sauveur. Le père ci-devant « Maître des Eaux et Forêts » a été trésorier en 1623. En 1651, c’est le tour du fils ci-devant « Advocat de Sa Majesté ». En 1791, la paroisse est supprimée.
Les fameux 10 sous de « Dame Nicole » furent versés fidèlement durant 404 ans à l’église voisine. A ce moment, une nouvelle histoire commence pour la vieille auberge. L’inauguration du Théâtre Français le 2 février 1793 se fait dans la joie. En novembre, le théâtre devient celui de la « République »
En 1805, il reprend son appellation d’origine. Un incendie ravage le théâtre en 1887. Il est reconstruit aussitôt pour disparaître définitivement sous les bombes en 1944.
On peut imaginer la bonne humeur à l’auberge de « la Couronne » les soirs de « première » où tant de talents furent mis en valeur.
Depuis 659 ans, les cuisiniers s’empressent de régaler les palais les plus subtils. Aujourd’hui plus que jamais, la plus vieille auberge de France vous offre dans un cadre normand chargé d’histoire les saveurs préservées d’une cuisine aussi authentique que raffinée.
Dans le livre d’or de la « Couronne », on peut lire ces quelques lignes d’un gastronome
« Nous fîmes à la « Couronne » si bien ripaille que tantôt, repus, ne pûmes livrer bataille. Nos écus ne souffrirent point trop fort de nos agapes, tant le solde fut modique pour si bon repas »
Quant à nos agapes, elles consistaient en :
- Foie gras frais de canard mariné et son cake.
- Tourte de rouget au corail de Saint Jacques.
- Soufflé normand (dont on se pourlèche encore les babines)
- Les vins étaient bien sûr appropriés à chaque plat.Tel s’est déroulé, et surtout terminé, cet intéressant voyage.
Après moult changements, désistements, inscriptions de dernière minute, voici les personnes avec qui vous avez partagé ces quelques jours de détente :
• Mme Balza Alicia de Gembloux.
• Mme Beckx Francine de Sauvenière.
• Mme Berger Yvette de Sauvenière.
• Mme Bruges Liliane de Falisolle.
• Mme Collin Camille de Perwez.
• Mr et Mme Compère Roger et Christiane de Gembloux.
• Mme Darcheville Maggy de Germbloux.
• Mme Defense Paulette de Rhisnes
• Mme Degroot Lucienne de Gembloux.
• Mr et Mme Demaret Jean-Marie et Denise de Limal.
• Mme Dubois Christiane de Beuzet.
• Mme Gignot Reina de Gembloux.
• Mme Hallet Bernadette de Limal.
• Mme Hella Suzanne de Lasnes.
• Mr et Mme Heyvaert François et Nicole de Krainem.
• Mr Huyvaert Jacques de Gembloux.
• Mme Josis Maggy de Lonzée.
• Mme Lambert Marie Louise de Grand Leez.
• Mr et Mme Leclercq Jean et Odette de Gembloux.
• Mr et Mme Lemy Albert et Paulette de Gembloux.
• Mr et Mme Marchal Robert et Marie-Louise de Gembloux.
• Mme Moreau Mady de Landen.
• Mme Myttenaere Mimi de Wavre.
• Mme Piron Ray de Wavre.
• Melle Pirotte Anne Marie de Gembloux.
• Mme Renard Thérèse de Gembloux.
• Mr et Mme Seilleur Paul et Janine de Gembloux.
• Mme Simonaer Ginette de Nil Saint Vincent.
• Melle Tielemans Gilberte de Gembloux.
• Mr et Mme Timmermans Léon et Aimée de Eghezée.
• Mr et Mme Vandam Jean-Baptiste et Bernadette de Gembloux.
• Et Lucien et moi.Contrairement à l’habitude, nous avions un autre chauffeur : Jean-Marie qui était venu en renfort chez J.L.T Cars
Sur place le guide local s’appelait Yann.
Nous logions à l’hôtel du Centre, situé intra-muros à Saint Malo, affilié à la chaîne Best Western.
Lucien et moi vous remercions vivement d’y avoir participé et espérons vous retrouver bientôt, pour d’autres aventures.
Documentation :
-Le grand Robert.
-Universalis
-Guides verts
-Internet.