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Aveyron et Lozère (mercredi 28 mai)
Nous reprenons donc le chemin inverse à celui de notre arrivée et refaisons un arrêt à
pour le repas de midi, cette fois à l’Aménotel, et pour une visite guidée. Située en plein cœur de l’Auvergne, Riom compte 20.000 habitants. De grandes entreprises sont implantées sur les pourtours de la cité : recherche pharmaceutique, manufacture des tabacs, électronique, etc…
Mais Riom, c’est aussi une ville d’art et d’histoire. Le centre ville est un secteur sauvegardé et son patrimoine est très riche. Ses hôtels particuliers aux portes travaillées, ornées de blasons cachent souvent des petites cours pleines de surprises. Leurs façades présentent des fenêtres à meneaux sculptés.On y voit également des fontaines et des sculptures taillées dans la pierre de feu de Volvic. Pierre dans laquelle les bâtisseurs d’antan ont édifié les églises de St. Amable, patron de la ville, et celle du Marthuret.
Au Moyen Age, Riom, bourg d’origine antique, se développe autour d’un édifice religieux devenu lieu de pèlerinage sur les reliques de St Amable. Dès le XIIIème siècle, Riom est capitale administrative des Terres royales d’Auvergne. Au cours du XIVème siècle, le Duc de Berry influence le développement architectural et artistique de Riom. En 1531, Riom revient à la couronne de France. C’est une ville florissante, siège des juridictions royales. Au XVIIIème siècle, la ville s’ouvre sur l’extérieur avec la démolition des remparts. La richesse d’un patrimoine façonné au fil des siècles apporte à Riom le label de Ville d’Art et d’Histoire en 1985. Son hôtel de ville est un ancien hôtel particulier du XVIème siècle avec cour intérieure. La Tour de l’Horloge est l’ancien beffroi.L’Eglise Notre Dame du Marthuret est une ancienne collégiale érigée sur l’emplacement d’un simple oratoire. Version de style gothique méridional, le Marthuret est composé d’un vaisseau unique terminé par une abside pentagonale. Si l’intérieur présente quelques beaux vitraux, c’est surtout une statue remarquable, appelée la Vierge à l’Enfant, qui attire l’attention. Cet énigmatique chef-d’œuvre de la sculpture française du XIVème siècle réalisé en pierre blanche est présenté dans la chapelle de St. Jacques, patron de la corporation des tanneurs. Une copie est adossée au trumeau, mais l’original est sorti des ateliers de Jean de Berry qui rivalisèrent avec ceux de la cour des ducs de Dijon. Cette vierge de tendresse de l’époque gothique est représentée debout, portant l’enfant sur son bras gauche. Elle illustre une légende selon laquelle l’Enfant Jésus, pendant la fuite en Egypte, pétrissait des oiseaux en terre et leur donnait vie en leur soufflant dessus. L’oiseau tenu par l’enfant lui pique le doigt. L’auteur de l’œuvre est inconnu et sa datation exacte est incertaine. La restauration de 1991 lui a rendu sa polychromie d’origine.
Pour notre dernière nuit, nous logeons à
Bourges, capitale du Berry,qui compte parmi les villes d’art .Elle abonde en riches demeures anciennes essentiellement du XVème au XVIIème siècle. Bourges doit à un de ses enfants illustres, Jacques Cœur, grand argentier de Charles VII, un magnifique palais, l’un des plus originaux du début de la renaissance française : il date de 1443 et est remarquable par sa décoration dont le motif principal consiste dans les armes parlantes de son constructeur : cœurs et coquille Saint Jacques. Sa cathédrale St Etienne est un des chefs d’œuvre de l’Art gothique.
Jacques Cœur, malgré ses origines modestes, amassa une fortune colossale et devint grand argentier de Charles VII et l’un des hommes les plus puissants de France. En 1451, des rivaux jaloux l’accusèrent d’avoir empoisonné la maîtresse du roi, Agnès Sorel. Le roi s’empressa de saisir sa fortune et l’exila. Mais en 1457, un an après la mort de Jacques Cœur, Charles VII finit par reconnaître son innocence.
Bourges est la capitale historique du Berry, province inconnue mais attachante.
L’hôtel de Bourbon où nous avons logé est sis dans une ancienne abbaye. Magnifiquement restauré et décoré avec beaucoup de goût, il nous laissera je crois un excellent souvenir. La salle à manger, installée dans l’ancienne chapelle montre ses pilastres et murs d’antan, mais accrochées à ceux-ci, des toiles d’art résolument contemporain donnaient une note magnifique à l’ensemble.