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Aveyron et Lozère (mardi 27 mai)
Le lendemain, mardi, notre programme nous proposait une visite technique au
En 2005, le viaduc de Millau constituera le dernier maillon de la Méridienne, autoroute reliant Clermont Ferrand à Béziers et sera la voie la plus directe et la moins coûteuse entre Paris et la Méditerranée. Record mondial en hauteur : 343 m. au sommet des pylônes, le viaduc de Millau est un défi technique.Sa particularité : le choix d’un tablier métallique soutenu par des haubans et reposant sur des piles en béton.
Quelques chiffres pour essayer de réaliser l’importance de ce travail :
- Longueur totale de l’ouvrage : 2460 mètres.
- Hauteur de la plus haute pile sous le tablier : 240 mètres.
- Le point culminant, 343 m., plus haut que la Tour Eiffel en haut des pylônes.
- Le poids : 242.000 tonnes dont 36.000 tonnes d’acier et 206.000 tonnes de béton.
- 310 millions € : l’investissement que le concessionnaire la Cie Eiffage du Viaduc de Millau devra rentabiliser.
- 3 ans et demi : durée prévue de la construction.
- 75 ans : durée de la concession.
- 120 ans : période de garantie de parfait état du viaduc.
Celui-ci a été dessiné par l’architecte anglais Lord Norman Foster.
A quelques kilomètres de Sainte Affrique se dresse le village de Roquefort accroché au flanc du rocher du Combalou. Les caves naturelles creusées dans la roche et aménagées par les hommes forment de véritables cathédrales souterraines. Haute de 300 m., la montagne du Combalou s’étire sur 2 km. C’est au cœur de ses falaises calcaires que se sont développées les fleurines, ces fissures qui permettent à l’air frais et humide de circuler.
Cités par Pline l’Ancien, sacré roi des fromages par Diderot et d’Alembert au XVIIIème siècle, le roquefort était déjà particulièrement apprécié par Rabelais et Voltaire.
C’est en 1660 que Charles VI octroya aux habitants du village de Roquefort-sur-Soulzon l’exclusivité de produire, d’affiner et de vendre leur fromage en échange de l’entretien de son château.
Depuis, les deux kilomètres de galeries souterraines qui sillonnent le petit village ne désemplissent ni de roqueforts, ni de visiteurs. Les brebis de race « lacaune » sont les seules à produire le lait du fromage de Roquefort. Le lait caillé est ensemencé du Penicillium Roqueforti afin qu’il se transforme lentement en roquefort. Il faudra 90 jours minimum d’affinage pour qu’il mérite enfin de s’appeler Roquefort, Papillon en l’occurrence puisque c’est la cave que nous avons visitée. Visite un peu décevante, puisque, suite à des problèmes techniques tous les fromages avaient été retirés des claies de séchage. Une petite explication au sujet des fromages : le roquefort est fabriqué comme décrit plus haut à base de lait de brebis, tandis que le bleu d’Auvergne est fabrique à base de lait de vache.Abbaye Cistercienne de Sylvanes
L’ordre monastique cistercien est fondé au XIème siècle dans un grand mouvement de réforme. Cette réforme, dite Grégorienne, ne vise pas seulement les structures de l’église qu’on veut dégager de l’emprise des puissances séculières, elle entend purifier les moeurs, à commencer par celles des hommes de l’ église.
Le nommé Cistercien souhaite un retour à la règle Bénédictine dont il juge s’être trop éloigné : il cherche le salut de son âme par le travail manuel et la prière. Il adopte ainsi une vie rude, réglée par huit heures de prière et de chant quotidien.
L’abbaye de Sylvanes est l’une des plus originales interprétations de l’art cistercien méridional. Un seigneur brigand repenti fonda un petit monastère dans un vallon au sud du Rouergue, près des sources thermales réputées. En 1136, ce monastère fut rattaché à l’ordre des Cîteaux et en 1157, un nouvel emplacement, plus isolé, fut choisi et la construction de l’église actuelle entreprise.Sa transformation en église paroissiale à la Révolution lui a épargné les dégradations, fréquentes à cette époque pour ce type d’édifice. L’extérieur paraît singulièrement sévère : la nef est un vaste rectangle aux murs lisses à peine percé de deux étages de petites ouvertures. La façade à deux petits portails latéraux et une grande fenêtre gothique au-delà d’un petit clocher-mur sur le pignon du transept. Le chevet est orné de fenêtres en plein cintre, d’un grand oculus à six lobes et deux plus petits. A l’intérieur, l’apparence est très différente de celle des églises cisterciennes : la vaste nef est flanquée de chapelles peu profondes prises dans l’épaisseur des murs. La croisée du transept est voûtée d’un berceau brisé sous lequel ont été tendues des nervures, premier essai de voûtes d’ogives. La sacristie, la salle capitulaire et surtout le réfectoire sont bien conservés.
Au retour, nous avons visité le Musée de Millau et principalement sa section ganterie. Nous sommes rentrés à l’hôtel sans plus attendre, car il fallait penser à refaire les bagages.
Et nous voici à la fin de notre séjour à Meyrueis. Quelques notes sur la faune principalement répartie sur les Causses et dans les forêts: des sangliers, une population de mouflons introduits ici en provenance de Corse en 1950, des lièvres, des renards et renardeaux pour lesquels Thierry à dû freiner car ils traversaient la route juste devant le car, des écureuils, de nombreux troupeaux de moutons, et aussi une petite chèvre qui a voulu faire comme celle de Monsieur Seguin : elle s’est échappée de son enclos voici plusieurs années et depuis, on la voit qui gambade, seule dans les forêts et les prés des alentours. Il y a aussi les chenilles processionnaires, grandes dévastatrices des feuilles des arbres ; un chien qui accueille en l’entrée d’un chemin voitures et notre car afin de montrer la voie d’accès à un superbe site : à peine arrivé, il repart au galop vers un nouveau véhicule et son manège continue sans cesse. N’oublions pas les vaches : certaines fermes ont des troupeaux de 500 à 600 têtes de bétail.
Vous comprendrez je suppose que c’est le cœur gros que nous avons terminé notre séjour dans ce pays de transhumance. Nous l’avons découvert sous la houlette, non d’un berger, mais bien d’un guide exceptionnel : chantre de sa région pour laquelle il vit avec passion. Merci Philippe.