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Aveyron et Lozère (lundi 26 mai)
Lundi, après une matinée de repos, nous empruntons le Col du Perjuret, seul isthme reliant le Causse Méjean au Mont Aigoual, et nous nous dirigeons vers le minuscule petit village de Hure où Philippe nous fait découvrir une superbe petite église du XIème siècle. Son autel est une meule provenant du dernier moulin qui a fonctionné sur le Causse Méjean : nous nous trouvons ici dans sa partie la plus austère. Petit arrêt afin d’observer
Le Przewalski…un petit cheval bien particulier
Si quelque 300 individus vivaient encore en captivité dans des zoos et des parcs privés dans les années 1970, à l’état libre, le cheval de Przewalski avait complètement disparu dans l’Aveyron et d’autres régions encore. Ce cheval, originaire de Mongolie, le Takhi fut découvert dans les montagnes en bordure du désert de Gobi par le naturaliste russe Nikolaï Przewlaski en 1879.L’espèce était déjà rare. D’apparence rustique, cet équidé ne dépasse guère 1,35 m au garrot. Il est réputé par une caractéristique étonnante : celle de n’avoir jamais été domestiqué. On dit qu’il reste farouche, même après un long séjour en captivité. Il peuplait autrefois l’Europe et les vastes prairies d’Asie Centrale. Mais au début des années 1900, il se heurte au problème de la chasse, de l’emprise humaine. Des croisements avec d’autres races mettent la race en échec. Les dispositions que prend l’état Mongol en 1926 ne suffisent pas à endiguer la récession et l’on n’observe plus en 1958 que quelques 40 spécimens en Chine et Mongolie.
Pour éviter son extinction, le Parc national des Cévennes, le WWF et la station de biologie de la Tour Valat ont créé en 1990 l’association Takh ce qui signifie « cheval sauvage » en mongol. Pour ce faire, ils ont acquis un domaine de plus de 300 h., situé sur le Causse Méjean, à hauteur du hameau de Villaret en Cévennes. Le cheval peut y réapprendre à vivre libre, dans des conditions les plus naturelles possibles…voire même en présence de prédateurs s’il y en avait.
D’autres associations, notamment en Allemagne et en Hollande, ont également œuvré pour la sauvegarde de l’espèce en travaillant sur un programme génétique visant à obtenir une population suffisamment forte et capable de retourner à la vie en liberté. Six semi-réserves furent déployées sur la Hollande et l’Allemagne. La progéniture qui en découla fut relâchée 10 ans plus tard dans le parc National de Hustain en Mongolie. Quant au troupeau du parc national des Cévennes, il va contribuer à sa manière au maintien de l’écosystème caussenard. Il influencera aussi sur la diversité biologique qui s’y rattache en relation avec une valorisation touristique du site.Au terme de cette journée bien remplie, Copains et Copines s’étaient à nouveau entendus et cotisés pour nous offrir un magnifique souvenir de ce voyage. Lucien a reçu en plus d’une bonne bouteille un plateau réalisé en bambou, témoin de notre passage à la Bambouseraie. Personnellement, j’ai reçu une petite bebête sensée me prévenir du temps qu’il fera. Je présume qu’elle vient du Mont Aigoual, mais je ne suis pas encore parvenue à décrypter ses messages. Elle passe du rose au bleu, et différentes teintes, mais le problème est trop compliqué pour mes petits méninges. En plus, j’ai reçu un superbe sac en cuir, venant des Etablissements Fabre à Millau. Elégance et simplicité : deux qualités qui séduisent particulièrement. Et en plus, cette fois nous avons eu droit à des messages que je tiens à vous faire connaître ou rappeler si besoin en était.
Le premier était de Lucienne Denis, qui a tant hésité à nous accompagner. Je vous le glisse dans le tuyau de l’oreille : après quelques jours, elle est venue me dire « Jacqueline je me plais tellement bien que j’en deviens euphorique » qui dit mieux ? Son souhait aurait été de préparer un duo avec Freddy Bierlaire, étant donné qu’ils étaient les seuls dans le groupe à ne jamais avoir voyagé avec nous. A-t-elle été en veine d’inspiration ou Freddy est-il timide ? Je n’aurai jamais le fin mot de l’histoire. Voici donc son petit texte :
« Nous tous, nous voulons te remercier pour nous avoir donné l’occasion de découvrir une région aussi belle que variée, avec toutes ses montagnes et ses différents paysages qui en font une véritable merveille. A cette occasion, nous voulons te remettre un petit souvenir, que nous avons pu trouver grâce aux fouilles souterraines et qui te servira tous les jours. Voici une station météo miniature » Voir explication plus haut pour ma petite bebête.
Ensuite, Albert Lemy, qui était véritablement en verve, a lu ce message plein de finesses :
« Bonjour aux uns et aux autres, à tous et à chacun. ( Ce qui est une expression typiquement cévenolle)
Pour être complet ; A toutes et à chacune, la loi du nombre étant ce qu’elle est. (Les dames étant comme toujours en majorité)Je vais vous présenter un objet
Qui pour plaire aujourd’hui tel qu’il est
Au travers des monts et de nombreux genets
A parcouru un assez long trajet.Il connaît très très bien l’Aven Armand
Et même la grotte toute rose de Dargilan
Tout en traversant le Causse Méjean
Défendu par Philippe, historien charmant.Du Mont Lozère au Pont de Montvert
On lui parle du musée du Désert,
De la Vallée du bonheur et ses tourbières
Des vautours de la Jonte et son belvédèreD’un village médiéval et Ste Enimie
De la faune et de la flore de la Dourbie
D’un certain Martel et spéléologie
De fermes, botanique et fromageriesAperçu le grand viaduc de Millau
Evité le grand abîme de Bramabiau
Très bien apprécié les fermes châteaux
Et de Przewalski les sauvages chevauxDe la route de Trêves à St Jean du Brüel
En admirant les gorges de Trevezel
Avec descente au moulin de Bandavel
Tout en pensant à Edouard Alfred MartelPar le Mas St Chély et roc des Hourtous
A peine longé les lacs du Lévezou
Vers les autres du coté de l’Espérou
Par le Causse noir et le château des PinassousTout aussi bien la corniche des Cévennes
Que la fameuse porte de Mycènes
Egalement le cirque de Navacelle
Mais pas les pantoufles à bascule de LucienneLe plateau du Larzac et ses Templiers
Remplacés subtilement par les hospitaliers
Et toujours en passant par le Rozier
En rêvant Florac et source du PêcherPour enfin après plusieurs transformations
Partir vers une autre destination
Et jouir pleinement de retraite et pension
Auprès de ma nouvelle famille d’adoptionAu côté d’une dame d’un certain âge,
Qui s’occupe d’un club dénommé Copin’Age,
A Sauvenière dans un petit village
Ou j’espère connaître un heureux mariage.
S’en est suivie la remise du superbe cadeau...Après le souper, une troupe de jeunes est venue nous faire une démonstration de danses folkloriques auvergnates. Ambiance assurée !