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Aveyron et Lozère (dimanche 25 mai)

Nous voici déjà dimanche, jour de la fête des mamans en France. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque Philippe a distribué un petit cadeau souvenir, en cuir de Millau, à toutes les dames présentes dans le car. Craignant des représailles, il mit un point d’honneur à offrir un petit présent à tous les messieurs également. Tous nous avons été touchés par cette attention, notre journée commençait donc très bien et s’est en passant par

Saint Jean du Gard

Ancienne ville de la sériciculture. En 1860, il y avait à cet endroit plus de vers à soie que dans tout l’ancien empire du Siam. On produisait des milliers de tonnes de cocons et lorsqu’on sait qu’un cocon pèse ½ gramme, on imagine ce que cela devait représenter

Trêves

Sa tradition de carnaval et son Petassou qui à l’aide une vessie de mouton emplie de suie tente d’attraper les jeunes filles. Fêtes folkloriques qui durent trois jours et se terminent par la mise à feu de Petassou.

Saint Jean du Bruël

Ce bourg, autrefois protestant, a subi durement les guerres de religion. Reconverti au catholicisme après la révocation de l’Edit de Nantes, l’église a été reconstruite en 1710, mais il a gardé son temple. De cette période huguenote, il reste un vieux pont du XIIIème siècle en dos d’âne et de nombreuses rues pittoresques : les Trois Porches, la Coutellerie, la Planquette. Très connu au début du XXème siècle pour son artisanat : tonnellerie, charronnerie, bourrellerie, St. Jean est maintenant résolument tourné vers le tourisme. Dans un environnement de calme et de verdure, sous un climat méditerranéen , agrémenté de nuits fraîches en été, il est le départ de nombreux chemins de randonnée et d’une multitude de visites de sites environnants dont son Pont Neuf du XVIIIème siècle, ses halles et aussi sa Noria.

Noria, l’espace de l’Eau

situé sur la Dourbie dans les murs d’un ancien moulin restauré en partenariat avec le Parc Naturel Régional des Grands Causses. L’espace de l’eau propose dans plusieurs salles un parcours pédagogique autour de l’eau : contemplatif, interactif et ludique sur un espace de 1000 m2 sillonné par la rivière. Des bornes interactives, des reconstitutions de systèmes hydrauliques, des panneaux explicatifs invitent les visiteurs à une réflexion sur le rôle essentiel de l’eau chez nos ancêtres, dans notre quotidien et pour l’avenir de l’humanité.

La Couvertoirade : cité templière

Située sur le Grand Causse du Larzac en Aveyron, elle doit son existence à la présence durant 7 siècles de l’Ordre des Templiers, puis des Hospitaliers. C’est au milieu du XIIème siècle que les Templiers, moines et chevaliers qui se consacrent à la défense de Jérusalem, s’implantent sur le Larzac. Leur implantation est due à la proximité des routes permettant de descendre vers la côte pour s’embarquer vers l’Orient et la Terre Sainte.

La Couvertoirade constitue dès l’origine une centre d’exploitation agricole pour approvisionner les soldats à la guerre. Le commandeur Templier ordonne alors sur ce site la construction d’un château.

Celui-ci existe toujours. Suivront la construction d’une église, puis d’une enceinte fortifiée avec ses tours et ses murailles toujours intactes.
Bientôt l’ordre du Temple est dissous et l’ensemble des biens revient aux Hospitaliers. La bourgade compte environ 800 personnes à cette époque, 1328. Ces religieux dévoués à soigner les malades deviennent alors les nouveaux maîtres de la Couvertoirade. Ils resteront présents dans la cité jusqu’au XVème siècle avant d’être appelés à la défense de Rhodes. La cité médiévale du fait de son étonnante conservation est encore aujourd’hui marquée par ce riche passé. Du sommet du chemin de ronde, on découvre l’ensemble de ce village qui offre un remarquable ensemble architectural. Le village renferme d’infinis trésors : l’une des plus belles lavognes, l’église élevée par les Hospitaliers au XIVème siècle, un vertigineux escalier taillé à même le roc, un four banal et une énorme citerne publique alimentée par les toitures de l’église.

Les ordres militaires et religieux

- L’Ordre des Templiers
Vers 1119, Hugues de Payns, chevalier originaire de la Champagne, fonde avec quelques compagnons une milice qui deviendra les « Chevaliers de l’Ordre du Temple » A la fois moines et chevaliers, religieux et soldats, les Templiers ont pour objectif la défense de Jérusalem (puis des Etats latins d’Orient) et la protection des pèlerins se rendant sur le tombeau du Christ. L’ordre doit son nom à la maison qui lui fut attribuée par Beaudouin II, Roi de Jérusalem, près de l’emplacement du Temple de Salomon. Les Templiers se voient octroyer de nombreuses donations de terres et de droits : ils constituent rapidement en Occident un réseau de commanderies dont une partie des revenus est transférée en Orient. Les hommes qui rentrent dans l’ordre doivent prononcer des vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté propres à tous les Ordres religieux. La fascination qu’ont exercée les Templiers est surtout liée à leur chute. En 1307, les Templiers de France sont arrêtés, le même jour, sur ordre de Philippe le Bel, accusés de rites secrets, d’idolâtrie et de sodomie. L’ordre est dissous en 1312.
- Les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem

Avant que ne débute la 1ère croisade, un hôpital est fondé à Jérusalem à proximité du Saint Sépulcre pour héberger les pèlerins occidentaux. Ces pèlerins viennent nombreux avec la croisade et en Occident, dans les ports d’Italie ou de Provence où ils s’embarquent, d’autres hôpitaux sont créés. C’est pourquoi en 1113, l’hôpital de Saint Jean de Jérusalem est reconnu comme ordre hospitalier indépendant. C’est seulement vers 1140, bien après la fondation de l’ordre du Temple, que l’hôpital s’organise en ordre militaire. Les Hospitaliers conservent cependant une vocation de charité et développent une image de défenseurs de la chrétienté, grâce à leur présence en Orient. Après la chute de Saint Jean d’Acre en 1291, ils se réfugient à Chypre, puis à Rhodes dont ils sont chassés par les Turcs en 1522. L’empereur Charles-Quint leur accorda finalement en 1530 l’autorisation de s’installer à Malte, d’où leur dénomination de Chevaliers de l’Ordre de Malte.