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Aveyron et Lozère (jeudi 22mai)

Ce jeudi 22 mai, nous visitons la grotte de

Dargilan

Cette visite de la grotte rose de Dargilan captive par ses dimensions impressionnantes et par la variété de ses concrétions aux couleurs naturelles accentuées. L’entrée d’origine, découverte fortuitement en 1880 par un berger qui poursuivait un renard, ne laisse pas soupçonner l’ampleur des salles qui attendent le visiteur. Dargilan, c’est la diversité. D’abord une salle immense où un effondrement d’une épaisseur de 60m. de roches entrelacées laisse stupéfait.

Ici et là sur le chaos scintillent de nombreuses stalagmites de toutes tailles. A la voûte pend une multitude de fistuleuses. La visite passe dans l’ancien lit d’une rivière souterraine avec une succession de salles aussi variées que concrétionnées. L’eau dépose patiemment son lot de calcite et elle se fait sculpteur pour façonner d’impressionnantes colonnes dont le clocher est la pièce maîtresse. Elle s’écoule le long des parois pour former d’imposantes ou délicates draperies : oreille d’éléphant, cascade pétrifiée. Dargilan, la grotte rose du Causse noir est une concentration particulière d’oxyde de fer ou de matières organiques dans cette partie du karst et qui donne aux concrétions des teintes très variées. C’est une succession étonnante d’ocres, de jaunes, de safran, de roses.

Le Mont Aigoual et son observatoire

Souvent encapuchonné dans le brouillard, le Mont Aigoual nous est apparu sous son plus jour. Soleil, mais aussi, cela va de soi vu sa situation, beaucoup de vent. Réussite donc puisque c’est l’endroit le plus pluvieux de France. Voici l’histoire de cet observatoire.

Au milieu du XIXème siècle, Georges Fabre lance l’idée de construire une station expérimentale de météo sur l’Aigoual. Les registres d’observation ont été tenus à partir du 1er décembre 1894. Dès 1897, le Club Alpin Français fait édifier un refuge en bois au nord du bâtiment. 1250 touristes visitent l’observatoire en 1898, chiffre respectable si l’on songe que l’on se rendait au sommet à pied ou en voiture à cheval !
L’observatoire passe sous la direction de la Météorologie nationale à partir de 1943. L’effectif maximum sera atteint en 1947 avec un chef de service, quatre météos, un cuisinier, une femme de ménage et une secrétaire, tout le monde vivant au sommet avec femme et enfants. L’observatoire est surpeuplé, aussi construit-on un petit immeuble à Vigan. Avec l’amélioration des radiosondages et l ’apparition de moyens de mesures satellites et radios pour explorer l’atmosphère, la direction se désintéresse progressivement de la station qui ferme en 1968.
L’avenir est bien sombre et il faut toute la ténacité du seul météo restant, Christian Proust, travaillant seul pendant 18 mois et ne ménageant pas ses efforts pour sensibiliser les autorités locales pour que l’Aigoual continue quand même à vivre. Ses efforts ne resteront pas vains puisqu’à partir de 1974 du personnel est à nouveau engagé.
A ce jour l’effectif se compose d’un chef de station, de 4 météorologistes, de trois ouvriers de maintenance et d’un spécialiste en électronique. L’observatoire est occupé jour et nuit. Le travail quotidien consiste à observer le temps d’une façon continue, à adapter les prévisions nationales de Météo France pour élaborer des prévisions spécifiques au Mont Aigoual.

L’observation et la mesure sont à la base de la météorologie : pour prévoir le temps, mais aussi pour mesurer les conditions climatiques. La salle d’observation est équipée d’une station automatique Myra reliée à un coffret de réception satellite.

La station est reliée à des instruments automatiques qui enregistrent en permanence la température, l’humidité, la pression atmosphérique, la vitesse et la direction du vent.
Le Mont Aigoual est un site aux conditions climatiques extrêmes. Malgré son altitude relativement faible, 1567m. d’altitude et la proximité avec la Méditerranée il est le théâtre d’excès climatiques. Voici quelques exemples :

Dans ce cite extraordinaire par sa beauté et ses conditions climatiques, les météorologistes invitent à découvrir leur exposition. Ils expliquent leur travail, répondent aux questions des gens en utilisant des outils qui permettent au public de visualiser le travail de la station météo en temps réel.
Une maquette présente le temps relevé quotidiennement par 170 centres internationaux et expliquent les techniques utilisées de par le monde. L’on peut voir évoluer les nuages grâce aux images satellites, l’on découvre différents phénomènes atmosphériques.
Une dernière partie est dédiée, en photos, au Massif de l’Aigoual à travers les saisons. Signalons enfin que le nom d’Aigoual vient du mot Aïgue qui s’est transformé en aqua, donc eau. Ce mont est couvert de 92.000 ha de forêts réparties en feuillus et résineux. Anciennement, on y exploitait des mines de plomb.