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Aveyron et Lozère (mercredi 21 mai)
Voici donc tout ce que, grâce à Philippe, nous avons découvert au cours de notre semaine.
C’est le Causse le plus élevé et il est connu pour la rudesse de son climat : les hivers y sont rigoureux et les étés torrides. Les autochtones l’appellent la Mongolie française. Le calcaire et la dolomie affleurent successivement sur le plateau. Dans les sotchs ou dolines, une terre rouge donne une belle alternance de prairies et de labours, arrêtés par ci par là par d’impromptus mégalithes.On y voit de la lavande sauvage, du genêt et du genévrier. Très peu peuplé, le Causse Méjean s’étend à l’ Est en un immense désert tandis qu’à l’Ouest des ravins profonds viennent l’échancrer. La brebis y est reine. A peu près 20.000 bêtes paissent ici sur ces plateaux.
Situé entre Meyrueis et Sainte Enimie, l’Aven Armand s’ouvre sur le Causse Méjean, plateau calcaire entaillé par les Gorges du Tarn au Nord et les Gorges de la Jonte au Sud. C’est Louis Armand, forgeron au Rozier, qui descendit le premier, le 14 septembre 1897, dans l’Aven qui depuis porte son nom. Le lendemain Martel, le père de la spéléologie moderne, et Armand Viré l’accompagnaient dans la découverte de cette fantastique caverne. La cheminée d’accès, longue de 40m. débouche à la voûte d’une salle immense de 35m. de haut qui se prolonge vers le bas par un second puits obstrué à 90m. de profondeur. La salle longue de 110m, large de 60, a une hauteur moyenne de 45m. Après cette exploration, pendant trente ans, seuls quelques courageux initiés redécouvrirent ce spectacle unique au prix d’une périlleuse descente en échelle de corde ou dans un cuffat suspendu par un treuil. Il faut attendre 1927 pour que l’Aven Armand soit enfin aménagé et ouvert au public. Un tunnel de 208m. en pente douce, équipé de marches, conduisait à un balcon accroché à la partie supérieure de la salle, d’où escalier et sentier permettaient de parcourir la féerique caverne illuminée.
Aujourd’hui, un funiculaire emmène sans fatigue les visiteurs sur la plate-forme.
Nous avons déjà visité plusieurs grottes, mais celle-ci est vraiment féerique. Ce ne sont pas de banales stalactites et stalagmites, mais de superbes concrétions qui s’ouvrent en corolles et en diverses formes et ce dans des coloris ocres et roses vraiment superbes.
Aven est un nom rouergat d’origine celtique qui désigne, dans le langage du pays Caussenard, une ouverture naturelle, généralement en forme d’entonnoir communicant avec une cavité souterraine par un puits vertical.
Est une ancienne ferme caussenarde sise dans un petit hameau typique et qui présente un éco-musée. Habitation avec son ameublement et ustensiles de ménage, espace réservé aux animaux, tout laisse deviner les difficultés de la vie caussenarde d’il y quelques dizaines d’années bien que l’on devine qu’ici l’on montre l’intérieur d’une famille aisée. Pendant l’été les hommes menaient leur troupeau de brebis à pâturer, les femmes s’occupaient du travail de la laine. L’hiver étant très rude tout le monde restait à la maison, les hommes tressaient des objets de vannerie etc…Le côté réaliste des choses faisait cependant que l’action conjuguée du climat très rude et de la vie en commun conduisait à beaucoup de promiscuité, d’inceste, etc…
Repas dans une ferme auberge sise à proximité et ensuite continuation de notre excursion vers
Située au cœur des gorges du Tarn, est un passage incontournable du canyon. Superbe petit village médiéval, ruelles pavées en pente raide, visage de pierre et d’histoire émergeant des eaux vives du Tarn sous la majestueuse présence de falaises calcaires. Architecture authentique ; préhistoire, art roman, Moyen Age, Renaissance, habitat traditionnel s’y côtoyant.
Sainte Enimie doit son nom à la Princesse Mérovingienne Enimie, sœur du Roi Dagobert. C’est au XI e s qu’elle fonda en ce lieu un monastère élevé en abbaye au XV e s et dont la salle capitulaire et la crypte sont ouvertes à la visite. Nous avons du attendre quelque peu pour visiter la petite église de l’endroit à cause d’un enterrement qui s’y déroulait. Quelle n’a pas été notre stupéfaction de voir que le corbillard n’était autre qu’un fourgon Renault de teinte bleue qui servait certainement à beaucoup d’autres usages.
Village de 530 habitants, situé à 800 m. d’altitude et blotti au pied du plateau de l’Aubrac dans une vallée verdoyante. Placé sur le chemin de St. Jacques de Compostelle, la croix du Pèlerin de St Chély sur le vieux pont vient d’être classée au Patrimoine mondial de l’Humanité. Elle représente un pèlerin s’appuyant d’une main sur son bourdon (bâton sensé chasser les infidèles et démons) et tenant dans l’autre un chapelet. L’église date du XIVème siècle.
Le cirque de St Chély, aux superbes falaises, est situé à l’entrée d’un gigantesque «bout du monde».
Le village encastre ses maisons dans les anfractuosités de la roche. Il s’adosse à de gigantesques rochers dont les hautes murailles percées de cavernes, aux teintes rougeâtres révélant l’apparition de la dolomie, forment le cirque de Pougnadoires.
Au point de jonction des routes qui traversent les causses de Sauveterre et Méjean, la Malène ou « mauvais trou » fut de tout temps un lieu de passage. Dans toute cette région des gorges du Tarn, la révolution mit le pays à feu et à sang. En 1793, un détachement de troupes révolutionnaires fusilla 21 habitants et mit le feu à la Malène. Cet incendie laissa sur la falaise de la Barre qui domine le village, un dépôt noir indélébile, dû, paraît-il, à la fumée huileuse d’une maison remplie de noix. – Eglise romane du XIIème siècle. C’est à la Malène que nous avons abandonné le car afin de faire une promenade en barques dans
Les gorges du Tarn Le Tarn se distingue de l’Aveyron et du Lot par ses sites grandioses et une profondeur de vallée qui atteint plusieurs centaines de mètres. En Lozère, sur une cinquantaine de Km avant d’entrer en Aveyron, il se faufile entre les escarpements des causses de Sauveterre et du Méjean, coulant le long d’un étroit couloir : les gorges du Tarn.
La hauteur des murailles qui l’enserrent varient entre 350 et 400 m. l’empêchant de recevoir à ciel ouvert le moindre affluent, mais le paysage est si beau, si fascinant, que l’on se croirait soudain transporté dans le Colorado. Promenade superbe entre ses masses rocheuses qui constituent la partie la plus belle et la plus resserrée du canyon. La barque passe devant une grotte dénommée la grotte de la Momie, puis s’engage entre deux hautes murailles qui plongent, à pic, dans la rivière. Plus haut, la deuxième falaise étage ses gradins jusqu’à plus de 400 m. au dessus du Tarn. Le défilé est admirable avec ses parois colorées qui enserrent la rivière.Village bâti au confluent du Tarn et de la Jonte, au pied des escarpements des grands causses de Sauveterre, Noir et Méjean. En sortant du Rozier, nous remontons les
En aval de Meyrueis, la route descend le canyon de la Jonte dont les versants sont surmontés de hautes murailles calcaires bizarrement façonnées par l’érosion. A 5Km environ de Meyrueis, on aperçoit successivement l’entrée de deux grottes dans la falaise du Causse Méjean. Le canyon devient ensuite plus étroit et la Jonte disparaît dans les crevasses de son lit. Après un long trajet souterrain, la rivière réapparaît dans un second canyon si profond que l’on aperçoit à peine les grands peupliers qui la bordent. Le long de la Jonte s’élèveNous n’avons pas visité l’exposition du belvédère, mais Philippe nous a parlé de leur mode de vie. Les vautours forment des couples fidèles qui vivent plusieurs dizaines d’années, la femelle ne pond qu’un œuf par an, ils font la grasse matinée. On ne les aperçoit dans le ciel qu’à partir de 10 h. environ. Afin d’éviter des ravages dans les troupeaux, les bergers mettent à leur disposition, à différents endroits, des carcasses de moutons décédés, ils vivent donc en bon voisinage. Ces oiseaux, réintroduits dans les années 1970, se répartissent en vautour fauve, vautour moine et une troisième variété qui est un vautour migrateur. Sur le belvédère, poste d’observation des vautours et surtout vue imprenable sur les gorges de la Jonte, dont les versants présentent deux étages de murailles calcaires séparées par des pentes marneuses « les terrasses du Truël ». Sur le bord de la corniche du Causse Méjean se détache un bloc très curieux, en forme de vase appelé le vase de Sèvre.