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Aveyron et Lozère (mardi 20 mai)
Après notre première nuit passée à Nevers, nous reprenons la route, mais avons très vite une visite. Nous nous arrêtons au
Parc floral d’Apremont sur Allier
Il réunit les beautés de l’art et de la nature. Son propriétaire, Mr Gilles de Brissac, être plus que passionné, a créé ce jardin extraordinaire. Ici tout inspire le rêve, la douceur des paysages, la pureté des lignes géométriques que retrace l’esprit des lieux : un pont chinois et sa pagode au toit d’écailles, le kiosque, le pavillon turc évocateur des rives du Bosphore, le belvédère qui surplombe la rivière, jalonnée de somptueuses plantes exotiques et autres délivrant des essences rares.Ce parc a été créé dans les années 1970. Il a nécessité de grands travaux dont la création d’un barrage afin de creuser des étangs, la création d’une pelouse à l’anglaise. Le hameau d’ Apremont est constitué de demeures anciennes, de maisons à colombages dans les tons d’ocre rose aux toits d’ardoise. Plusieurs demeures ont été rénovées dans le style médiéval. D’autre part, plusieurs linteaux figurent encore en place attestant leur âge. La demeure est une forteresse anglo-bourguignonne de 14 tours à l’origine : 5 tours subsistent encore de nos jours. Diverses familles s’y succèdent pendant les XVIème et XVIIème siècles. Acheté en 1722 par Louis de Béthune le château et le domaine sont restés dans la même famille en ligne féminine depuis lors. La demeure présente quelques éléments remarquables, mais elle ne se visite pas. Les écuries présentent un musée des calèches. Site naturel, superbe point de vue depuis le château sur l’Allier. Le site est tellement beau que Louise, la gazelle de Copin’Age ne savait où donner de la tête pour filmer : elle courait dans tous les sens et n’a pas pris garde à un petit pont de bois dont les planches étaient mouillées : patatras, voilà la seconde chute enregistrée au cours de ce voyage. Heureusement qu’elle a encore de bons réflexes et qu’en chutant elle a réalisé qu’elle devait protéger sa caméra. A peine à terre était-elle à nouveau debout et continuait à filmer. Rassurez-vous, la série noire est terminée !
L’Auvergne L’Auvergne est le pays des volcans. Elle se situe au cœur du Massif Central. Des visiteurs de l’Europe entière se déplacent pour parcourir cet ensemble unique au monde tant par sa concentration que par sa diversité. Les curiosités y abondent : coulées ponceuses, forêt fossile ensevelie par les cendres. La formation géologique de l’Auvergne a façonné une multitude de paysages parfois étranges : collines et plaines du Bourbonnais, pentes longues du massif cantalien, puys ronds de la région clermontoise trouées de cratères, montagnes volcaniques usées. Ce sol volcanique a créé chutes d’eau et hautes cascades : çà et là se dressent plateaux de lave, puys, necks, dykes (avis aux amateurs de scrabble) ou blocs basaltiques qui semblent être des monuments. C’est en Auvergne que l’on voit les plus hauts sommets de la France centrale , 1886 et 1858 m., que l’on trouve des sources thermales jaillissantes, des châteaux, des villes d’art, églises romanes et musées et que l’on pratique tous les sports de plein air.
L’Auvergne d’aujourd’hui c’est une histoire de cœur avec le sport automobile. Dès 1889, elle accueille le 1er Tour de France automobile et crée l’un des premiers automobiles clubs de France. Ici, Michelin, les centres de recherche, les écoles d’ingénieurs et différentes entreprises perpétuent cette tradition d’innovation technologique. Depuis 1995, le circuit de Charade retrouve une seconde vie après les vastes travaux de rénovation entrepris par le Conseil général du Puy de Dôme. Le nouveau circuit est désormais homologué pour tous types de courses, F1 comprise, et reste unique avec son tracé, ses dénivelés et sa situation en moyenne montagne qui lui confèrent des qualités particulièrement appréciées des constructeurs et des pilotes.
Les dernières manifestations des puys ont probablement eu lieu pendant la dernière glaciation. Il faut attendre le XVIIIème siècle pour reconnaître le caractère volcanique de la région. Cela a été mis en évidence en comparant les laves des puys avec celles des volcans italiens. Dès lors, l’Auvergne devint le haut lieu de la volcanologie française. C’est sur ce terrain d’étude que les travaux de géologues reconnus aboutissent non seulement au développement de la volcanologie locale, mais aussi mondiale, et enfin, l’évolution des technologies de la dernière moitié du XXème siècle, tels que les outils de datation, ont fait progresser les connaissances sur cette région de manière considérable. La douceur des reliefs constitue la caractéristique principale des formations montagneuses anciennes : sommets arrondis, gorges peu profondes, altitudes faibles. La monotonie des reliefs est plus rare dans le Massif Central. Il a subi au cours des époques géologiques maintes transformations. Aux traditionnels cycles d’affaissement, de dépôts sédimentaires, de soulèvements dus aux mouvements de la croûte terrestre, le volcanisme a commencé très tôt, témoins les édifices volcaniques érodés qui tapissent le Massif, tels que le Cantal, l’Aubrac, les Monts Dore, les dykes qui sont des filons de lave injectés dans une fissure volcanique et qui constituent des buttes vers Issoire, les côtes de Clermont, etc. Le Massif Central a de toute évidence fait l’objet de fractures importantes. A l’échelle géologique, la formation de la chaîne des Puys est récente. D’ailleurs ce qui frappe c’est l ‘étonnante fraîcheur des édifices qui donne l’impression que l’activité s’est arrêtée hier peut -être. En fait, les plus jeunes cratères datent à peine de 6500 à 8500 ans.
Arrêt de midi à Riom où nous prenons le déjeuner au restaurant répondant à l’amusant nom « Les petits ventres ». Nous visiterons cette jolie ville en remontant.
capitale de l’Auvergne, est avec ses 300.000 habitants la principale agglomération de l’ Espace Central. Les grands fournisseurs de l’automobile y sont largement représentés. Michelin, le n° 1 mondial des pneumatiques dont le siège s’y trouve, mais aussi Dunlop, PSA, Sagem, sans oublier Bosch présent aux portes d’Auvergne. Autour de ces grands groupes s’est constitué un important réseau de fournisseurs dans le travail des métaux, de la mécanique et de la plasturgie, couvrant toutes les activités de l’industrie automobile. C’est un secteur économique qui représente plus de 50.000 emplois. Clermont Ferrand dispose de plusieurs centres spécialisés sans équivalent dans la recherche dans les domaines des matériaux, de l’automobile ou de la route. Le centre national d’évaluation de photo-protection étudie le comportement à long terme des polymères utilisés dans l’industrie automobile. Le laboratoire régional des Ponts et Chaussées est le spécialiste européen des problèmes de visibilité dans le brouillard et de viabilité hivernale. Un labo, associé au C.N.R.S., travaille sur la voiture intelligente. Michelin dispose à Clermont Ferrand de son plus grand centre de recherche et d’un centre d’essais employant plusieurs milliers de personnes. Plusieurs écoles et écoles supérieures dispensent des formations spécialisées dans le domaine de l’automobile. Clermont Ferrand est également terre d’inventeurs dans le domaine des transports. En 1661, Blaise Pascal invente la brouette et crée le « carrosse à 5 sols » reconnu comme véritable transport en commun et premier taxi collectif. Deux siècles plus tard, Fernand Forest invente le premier moteur, Jean Claret invente en 1899 le premier tramway électrique. En 1948, Pierre Boulenger crée la surprise au Salon de l’Auto en présentant la 2 CV, commercialisée par Citroën avec le succès que l’on sait à partir de 1949. En ce qui concerne les pneumatiques, Michelin peut équiper aujourd’hui du plus petit vélo au plus gros engin de génie civil.
Le viaduc de Garabit est une œuvre élégante et très audacieuse dont les plans sont dus à l’ingénieur Boyer et la construction, qui a duré de 1882 à 1884, à Gustave Eiffel. D’une longueur totale de 564 m., il élève à 123 m .au-dessus de la Truyère son tablier long de 448 m. soutenu par un arc métallique extrêmement hardi. Depuis l’achèvement du barrage de Grandval, l’eau atteint les piles de soutien de l’ouvrage qui domine encore de 95 m. le niveau maximum de la retenue. C’est par l’expérience acquise à Garabit qu’Eiffel put concevoir et réaliser à Paris sa fameuse tour de 300 m. pour l’exposition de 1889. Eiffel a construit de par le monde des centaines d’ouvrages métalliques en tous genres.Si les ponts, et particulièrement les ponts de chemin de fer ont été son domaine de prédilection, il s’est aussi illustré dans le domaine des charpentes et des installations industrielles. Il a jalonné sa carrière d’une belle série de réalisations, dont se détachent les deux viaducs quasi-jumeaux de Porto et de Garabit. Il a aussi réalisé des ponts « portatifs » vendus en kit dans le monde entier ou l’astucieuse structure de la statue de la Liberté à New York. Le viaduc vient d’être repeint sur base des investigations détaillées qui avaient mis en évidence le vieillissement de la peinture et l’apparition de rouille dans les parties les plus exposées aux intempéries. Des essais réalisés in situ ont confirmé le choix de la couleur en référence aux teintes les plus couramment employées à la fin du XIXème siècle. Pour rappel, la teinte d’origine de la tour Eiffel était le rouge à l’exemple du Golden Gate Bridge de San Fransisco et du Forth Bridge en Ecosse, tous deux peints en rouge. Le « poinsettia » ou rouge « Gauguin » est donc la nouvelle couleur de viaduc de Garabit. Pour cette remise à neuf, 38 tonnes de peinture ont été utilisées couvrant une surface de 51.000m3.
La religion a marqué les cœurs autant que les paysages qui inspirèrent d’étonnantes architectures. Que ce soit dans les grands sanctuaires de la foi ou dans les petites chapelles édifiées au cours des siècles, chaque génération a laissé sa marque.
Le site exceptionnel de Puy en Velay et sa cathédrale classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité sont enchâssés dans un cadre verdoyant de montagnes volcaniques où l’eau et le feu ont sculpté des décors naturels et où l’homme a fait triompher la beauté de l’art. Appelée parfois le Mont St Michel des Terres, la ville est aussi le point de départ de la « Via Podiensis » grande route du pèlerinage de St Jacques de Compostelle. On découvre ici dans la région, à 1000m. d’altitude, l’abbaye de la Chaise Dieu. Celle-ci doit son existence à Robert de Turlande, chanoine du chapitre de la collégiale St Julien de Brioude, qui en 1043 se retira dans les solitudes forestières pour y mener une vie de prière, de travail et de pénitence. Cet ermitage que Robert nomma « Casa Dei » devint une abbaye en 1050. La Chaise Dieu était née. De ce monastère allaient sortir de nombreux évêques, des abbés et aussi un pape, Pierre Roger de Beaufort, ancien moine de cette abbaye qui devint pape en 1342 sous le nom de Clément VI. De son passé, l’abbatiale a conservé de nombreux souvenirs notamment une « Danse Macabre » fresque admirablement conservée, remontant aux années 1470, époque à laquelle la mort était un thème dominant dans les sermons. De magnifiques tapisseries du XVIème siècle, suspendues au dessus des 144 stalles qui garnissent le chœur, retracent la Bible. Riche de son décor exceptionnel, l’ensemble des bâtiments conventuels est aujourd’hui classé « monument historique ».
est le département le plus montagneux d’Auvergne. Il comprend l’Allier, la Haute Loire et le Puy de Dôme. L’altitude des routes y varie de 210 à 1589 m. Les cols se trouvent tous dans le parc régional des volcans d’Auvergne. Ils font les liens entre les vallées du volcan. Le Mont du Cantal est un volcan ruiné qui mesurait au temps de sa splendeur 3000 mètres. Aujourd’hui, plusieurs sommets dépassent 1700 m. Les uns ont l’allure d’un pic, les autres la forme d’une pyramide, un autre atteignant le point culminant de 1855 m. est arrondi.
750m. d’altitude, 1650 habitants, les Caldaquès. Située au sud-est du Cantal, Chaudes Aigues comme son nom l’indique, possède des sources chaudes qui en font non seulement une station thermale, mais encore une ville où la distribution d’eau courante chaude dans les maisons est pratiquée depuis l’antiquité. Plusieurs sources étaient exploitées par les Romains. Une trentaine d’entre elles le sont toujours et débitent une moyenne journalière de 15.000 hl d’eau dont la température varie de 52 à 82°.Actuellement, 150 habitations environ utilisent pour se chauffer l’eau qui sort d’une source, le Par, en bouillonnant à 82°. Ce sont les eaux les plus chaudes d’Europe. L’eau rentre dans les premières maisons à près de 80° et ressort de la dernière à une température de 20°. La commune l’utilise même pour chauffer un musée, une maison de retraite et une piscine. Le débit de la source principale ne varie pas : 8000 hl. par 24 heures. A la source principale s’ajoute une cinquantaine de sources privées qui chauffent les maisons des propriétaires. Le nom de la source « du par » vient du fait que le cochon y était paré, c’est-à-dire, nettoyé grâce à l’eau chaude.
Est un massif granitique aux formes douces. Les hommes et les femmes de ce pays, où histoire et légendes quelquefois se confondent, sont les héritiers d’un monde rural où les valeurs essentielles de notre société ont été sauvegardées. Sur ces hautes terres situées à plus de 1000 m. d’altitude, l’occupation humaine a su préserver au cours des siècles, une culture et un savoir-faire riche et varié. De véritables passions animent le cœur de ses habitants, passion des matériaux traditionnels, tels le bois et la pierre granitique, passion de l’élevage et du travail de la laine, passion des mets et des saveurs.
La Margeride est l’une des terres françaises qui peuvent accueillir des animaux aussi emblématiques que mythiques que sont les loups et les bisons. On peut y observer le vol du busard et du milan royal. Les rivières font le bonheur des loutres, animal rare et très menacé. La Margeride est située au Nord est de la Lozère. Elle recouvre aussi une partie de la Haute Loire et du Cantal.Elle est peu peuplée : 7 habitants au km2. Le granit à gros cristaux est partout présent en Margeride formant une masse homogène vieille de 400 millions d’années. Située entre 750 et 1100 m. d’altitude, c’est une région au climat rude avec ses hivers longs et enneigés et des étés chauds et souvent secs. C’est ici que prend naissance l’Allier dont la source est devenue l’un des derniers sanctuaires du saumon. Les forêts sont l’habitat des cervidés et des sangliers. C’est avant tout la terre du hêtre. Cette région possède une grande diversité végétale : flore alpine, variétés boréales très rares dont le bouleau nain. C’est également un gigantesque réservoir de plantes médicinales.
Il ne s’agit en aucun cas d’un conte fantaisiste ou d’une légende mais bien d’une histoire véridique. De nombreux écrits et documents historiques ont été conservés notamment les registres paroissiaux où sont inscrites les quelque 100 victimes attribuées à la bête de Gévaudan. Nombreuses relations de battues effectuées par les chasseurs officiels. Tous ces documents sont consultables dans les dépôts d’archives publics et d’autres sont certainement à découvrir dans des archives privées. Voici les faits de cette extraordinaire histoire.
Des attaques d’êtres humains ont eu lieu en Gévaudan, qui est la Lozère actuelle, de juillet 1764 à juin 1767. La première victime officiellement recensée est Jeanne Boulet, enterrée le 1er juillet 1764 à l’âge de 14 ans. Les attaques se concentrent un temps autour de la forêt de Mercoire où sont tués une jeune fille de 19 ans, deux garçons, une femme de 36 ans et encore une fille et un garçon près de St Flour. La bête quitte ensuite ce secteur pour se cantonner dans une autre région qui va lui payer un lourd tribu jusqu’à la fin de 1764 avec une dizaine de meurtres toujours à l’encontre de femmes et enfants.
Ces terribles nouvelles sont colportées de village en village et la grande peur commence à s’installer dans toute la région. C’est à ce moment là que l’évêque de Mende rédige un mandement qui tente d’expliquer le fléau et ordonne des prières publiques. Ce texte, signé de l’évêque et lu dans toutes les églises explique que la bête est une punition de Dieu contre les pécheurs et les infidèles.
Le 12 janvier 1765, 7 enfants gardent leurs vaches à côté du village du Villeret. Voici ce que dit le texte officiel : ils ne virent la bête que lorsqu’elle fut sur eux. Ils se rassemblèrent, firent le signe de la croix et dégainèrent leurs baïonnettes. Le petit Portefaix prit le commandement. Il se plaça devant avec les deux plus grands, mit les filles derrière et les deux plus jeunes après elles. Ils viraient sur place pour faire face à la bête.
Soudain elle sauta sur un petit. Les 3 grands bondirent sur elle cherchant à l’embrocher. Leurs lames ne lui entraient pas dans le corps. Ils parvinrent cependant à l’écarter. Elle se retira à deux pas, emportant un lambeau de la joue du petit. Elle revint avec plus de fureur. D’un coup de museau, elle renversa le plus jeune des enfants, chassée elle se jeta derechef sur lui, le blessa à la face, le saisit par le bras et cette fois l’entraîna.Un des grands criait qu’il fallait se sauver. Portefaix, plus courageux leur cria de venir, qu’ils délivreraient leur camarade ou qu’ils mourraient avec lui.
Tous le suivirent, même le blessé, et avec lui coururent après la bête. L’encerclant, ils firent prendre une fondrière à la bête. Empêtrée dans la bourbe, les joncs et l’eau elle du ralentir l’allure. Ils donnèrent plusieurs coups sur sa gueule. Elle continuait à tenir le petit sous sa patte, mais elle n’avait plus le temps de le déchirer. Portefaix lui donna encore un coup, elle fit un saut en arrière abandonnant cette fois le petit. Enhardis, les enfants la mirent en fuite. Le petit Portefaix fut fêté pour sa vaillance. Le Roi le fit récompenser et envoyer aux écoles : il devint officier d’artillerie.
Des documents officiels attestent d’autres attaques menées par la bête. Elles se situaient dans les départements du Cantal, de la Lozère et de la Haute Loire. Trois équipes de chasseurs officiellement mandatées par les autorités de l’époque sont successivement lancées à ses trousses. Le capitaine Duhamel et 50 dragons, les Duval, père et fils, célèbres louvetiers et Antoine, lieutenant des chasses du roi Louis XV et son fils.
Chacun de ces chasseurs organisera de grandes battues mobilisant parfois plusieurs centaines de rabatteurs. Les documents de l’époque parlent de 20.000 hommes mobilisés.
Mais les attaques continuaient. Un loup abattu par Antoine, cité plus haut, a été présenté officiellement comme étant la bête de Gévaudan. Il pesait 130 livres, mesurait 1,85m de long et était haut de 86,5 cm. Les crimes cessent,…pour un temps. On en vint à promettre des récompenses : au total 9400 livres, ce qui était une somme considérable pour l’époque. Elle représentait la valeur de 94 chevaux du pays ou l’équivalent des primes de la destruction de 1556 loups. La compétition entre chasseurs était rude.
Mais en 1765 les massacres reprennent, mais cette fois les autorités avancent que les habitants de Gévaudan souffrent d’hallucinations et qu’ils n’ont qu’à se débrouiller par eux-mêmes. Des chasses ont encore lieu, mais elles restent infructueuses jusqu’en 1767, le 19 juin, jour où Jean Chastel tua la bête de sexe mâle. Aux archives nationales ont lit que cela paraît être un loup mais extraordinaire et bien différent par sa figure et ses proportions des loups que l’on voit dans ce pays. Le procès-verbal indique les mensurations de cet animal : longueur 1,50m, hauteur au garrot 77 cm. Ouverture de la gueule 19 cm ; longueur de la mâchoire 19 cm également.
En définitive qu’était cette bête ? Suivant les auteurs un monstre, un fléau de Dieu, une hyène, un tigron, une association homme/animal, un hybride chien-loup. Ce qui est certain, c’est que la bête, après avoir fait couler beaucoup de sang, a fait et fera encore couler beaucoup d’encre.Département du sud-est du Massif Central, s’étend sur les terres cristallines de la Margeride, des Cévennes et du Gévaudan, sur le plateau basaltique de l’Aubrac, et sur une partie des Grands Causses. Ce département est presque exclusivement rural, voué à l’élevage bovin et surtout ovin. L’industrie, en dehors de l’aciérie de St Chély d’Apecher est liée à l’élevage, mégisseries, fromageries et à l’exploitation forestière. L’activité touristique se déploie principalement vers les Gorges du Tarn et les Cévennes, mais elle ne ralentit néanmoins pas la fuite des jeunes dans ce département, le moins peuplé de France, où Mende est la seule ville de plus de 6.000 habitants.
Au sud du Massif central et au nord-est de l’Aveyron s’étend le plateau de l’Aubrac, à la beauté envoûtante et à la nature intacte, héritage que les volcans d’Auvergne ont légué au Rouergue. Témoin de son fort attachement aux traditions, fabrication de couteaux et fromages. Ses saveurs : l’aligot, les fouaces. L’Aubrac est fier de son chef, trois étoiles au Michelin : Michel Bras. Pays de tradition pastorale, l’Aubrac appuie son économie locale sur l’élevage bovin et la production fromagère. En hiver, lorsque la neige tombe, les monts d’Aubrac tiennent à la fois de la steppe sibérienne et des Highlands écossais. Patrie de la gentiane qui fleurit tous les 12 ans, l’Aubrac possède une flore exceptionnellement riche et variée : 1300 espèces ont en effet été répertoriées. Comme l’attestent de nombreuses églises à l’effigie de Ste Foy, l’Aubrac fut un lieu de passage obligé pour tout pèlerin se rendant à St Jacques de Compostelle depuis le Puy en Velay.
Un parc national est un territoire d’exception dont la qualité biologique et paysagère, la richesse culturelle et le caractère historiquement préservé, justifient une protection et une gestion qui garantissent la pérennité de ce patrimoine considéré comme d’intérêt national. L’enquête publique qui précède la création d’un parc associe population locale, administration, élus et socio-professionnels. Elle délimite un territoire de protection forte, appelé « zone centrale », protégé par décret ministériel et une zone périphérique regroupant les communes concernées qui s’appuient pour son développement sur l’atout représenté par le Parc. Ce dispositif de protection forte distingue le Parc national d’un Parc régional où seule une charte, un « code de bonne conduite » non opposable aux tiers, engage les élus gestionnaires de cette structure. Un établissement public, spécifique à chaque Parc national et dépendant du ministère de l’ Environnement, met en œuvre les principes de protection et de gestion établis pour cette entité naturelle et culturelle. Il est géré par un directeur et un conseil d’administration rassemblant représentants des populations locales, administrations de l’Etat et personnalités qualifiées.
sont une réserve mondiale de biosphère. A la fin du XIXème siècle, la prise de conscience de la nécessité de protéger les grands paysages des Causses et des Cévennes est à l’origine de l’idée de création d’un Parc national, suggéré dès 1913. Vers 1955, l’idée renaît suite à un exode rural important menaçant l’identité même du pays.La loi cadre de 1960 sur les Parcs nationaux et le décret de création de celui des Cévennes en 1970 inventent dès lors un nouveau concept de parc national où protéger la nature ne consiste pas à la « mettre sous cloche », mais à gérer sa richesse en impliquant tous les partenaires locaux : agriculteurs, forestiers, artisans, chasseurs, élus, administrations, professionnels du tourisme, tout en interdisant comme dans les autres parcs nationaux les altérations artificielles qui pourraient en menacer le caractère. Dans les Cévennes, cette gestion s’organise autour de 3 axes majeurs :
- la conservation dynamique de la biodiversité et des paysages.
- la valorisation d’un riche patrimoine culturel rural
- la mise en oeuvre d’un développement durable.Ce Parc compte 52 communes et s’étend du Mont Lozère jusqu’au Causse Méjean, vaste plateau calcaire, dénudé et superbe. Il présente une superficie de 91.000 ha. De tous les parcs nationaux français, celui des Cévennes est le seul situé en moyenne montagne. C’est aujourd’hui en Europe l’une des régions ayant connu le plus fort enrichissement biologique depuis 20 ans.
En voyant le nom de ce département, nous ne dirons pas que nous sentons l’écurie, mais néanmoins l’on se rend compte que l’on approche du but. Loin des autoroutes et des nationales, loin de l’encombrement des grands sites se révèlent des trésors insoupçonnés : une chapelle romane, une croix en schiste finement ouvragée, un ruisseau qui coule au fond d’une gorge encaissée.Berceau de civilisation et refuge d’une nature encore préservée, il réserve d’intenses moments de bonheur à ceux qui admirent les bâtisseurs d’églises et de châteaux. L’Aveyron est plus qu’un département : son étendue et son histoire en font un pays à part entière avec une géographie riche de contrastes, des traditions, une langue que l’on classe parmi les plus purs des parlers de langue d’Oc. Riche de 4000 km. de rivières et de ruisseaux, de 3500 ha de lacs, l’Aveyron possède un puissant château d’eau qui arrose ses terres et accentue le caractère sauvage des paysages. L’eau affleure partout en surface sous forme de résurgence dans les causses. La forêt couvre 220.000 ha soit un quart de la superficie du département. Elle est peuplée de 80 à 85% de feuillus et de résineux. Conséquence de l’exode rural : de nombreuses parcelles sont à l’état de taillis.
Tout concourt à la diversité de la faune et de la flore : le relief accidenté, la variété des sols, la couverture forestière, les cours d’eau. Riche de deux mille espèces, la flore du Causse et de l’Aubrac est exceptionnelle. Dans les gorges de la Jonte et de la Dourbie, le vautour déploie à nouveau ses ailes. Au fond des bois de l’Aubrac, lorsque survient l’automne, le brame du cerf retentit. Les principales espèces de poissons vivent dans les lacs et les rivières.
Depuis son installation sur les terres caussenardes au temps des bergers, l’homme n’a cessé de construire. Il a aménagé des lavognes pour faire boire les brebis ; il a bâti des abris en plein champ, les cazelles, puis des maisons à l’architecture plus savante capables de défier le temps, des pigeonniers, des burons, des lavoirs, des moulins à aiguiser le fer . Il y a encore les tournals, où moudre le blé, des fours à pain. Il n’a utilisé que les matériaux du pays comme la pierre, le bois, le sable, l’argile. L’histoire des hommes se lit dans la pierre. En Aveyron, premier département français par le nombre de dolmens, les mégalithes abondent. Avec les poteries de l’époque romaine, l’art franchit une nouvelle étape dont témoignent les céramiques exposées au musée de Millau. Le Moyen Age offre profusion d’églises et de chapelles romanes, de sculptures, de christs en majesté, de vierges à l’Enfant qui traduisent un profond sentiment religieux.
Nous quittons maintenant l’autoroute, et si vous nous suivez toujours dans notre itinéraire, vous allez maintenant découvrir l’endroit où nous logerons plusieurs nuits et d’où partiront nos découvertes quotidiennes.
Sise au pied du Causse Méjean, Meyrueis est une paisible petite ville qui prend son essor au Moyen Age. Siège d’une baronnie, elle a toujours fait figure de capitale dans cette région. Dès le XIIème siècle, avec l’essor démographique et l’évolution des techniques, on entre de plain-pied dans l’ère commerciale. Les marchands obtiennent l’instauration de foires actives et surtout une large autonomie municipale. De ce passé, la ville a gardé son titre de chef lieu de canton. On y découvre des façades de maisons anciennes datant du XVème au XVIIIème siècle, l’église St Pierre ou encore un temple protestant. Tout cela dans une ambiance très méridionale accentuée par les platanes centenaires de la place du village.
Le canton de Meyrueis est composé de 6 communes. Elles sont situées sur la bordure du département de la Lozére et sont limitrophes des départements du Gard et de l’Aveyron. Les paysages sont très variés et l’on peut définir trois zones : la partie cévenole, s’étendant sur le versant nord du Mont Aigoual, la partie caussenarde englobant les grandes étendues des Causses Méjean et Noir et les gorges de la Jonte entre le Rozier et Meyrueis. La Jonte forme l’axe du territoire qu’elle parcourt d’Est en Ouest. A Meyrueis, elle reçoit la Brèze et le Brétuzon. Le climat est de type montagnard, mais très influencé par la Méditerranée qui est à 70 km à vol d’oiseau. Les hivers sont rigoureux, les étés chauds et l’ensoleillement généreux (+ de 1500 heures/an).
Le tourisme est une longue tradition dans le secteur. Dès le milieu du XIXème siècle, de grandes familles de Montpellier, Nîmes et Marseille venaient ici en villégiature estivale. Deux activités dominent la vie économique du canton : l’agriculture et le tourisme. Basée sur l’élevage, l’agriculture est présente sur l’ensemble du canton. Sur les Causses prédomine l’élevage ovin. Quelques entreprises aux activités diverses ont permis la création de plusieurs dizaines d’emplois.
Arrivée à l’hôtel Family, qui comme son nom l’indique tient plus de la pension de famille que de l’hôtel. Accueil, installation dans les chambres et nous voilà finalement en vacances. Mon correspondant sur place avec qui j’ai préparé le voyage vient nous saluer et nous présenter l’accompagnateur qui nous fera découvrir la région tout au long de notre séjour. Philippe, tout sourire, va nous étonner par ses connaissances approfondies, l’amour de sa région, de sa langue d’Oc. Voici donc tout ce que, grâce à lui, nous avons découvert au cours de notre semaine.