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Sauvenière, fin août 2003.
Bonjour à tous,
Notre excursion du mois d’août, s’est déroulée à Courtrai ou Kortrijk.
Ville historique de « Groeninge » et du lin, arrosée par la Lys, Courtrai est le centre d’une région en pleine expansion. Elle est située à l’extrême sud de la Flandre Occidentale. Des rues piétonnes aux magasins luxueux s’insèrent harmonieusement dans cette ville.
Déjà connue à l’époque romaine sous le nom de Cortoriacum, Courtrai se rendit célèbre au XV ème siècle par ses draperies de laine et de lin pour lesquelles les eaux douces de la Lys fournissaient alors des conditions de rouissage exceptionnelles. De son passé, elle garde des oeuvres d’art, de beaux monuments et l’un des plus charmants béguinages de Belgique.
La partie historique la plus importante du centre de Courtrai s’étend sur la rive droite de la Lys. C’est là que se trouvent la Grand-Place, ceinturée de beaux immeubles, le beffroi, le magnifique hôtel de ville, la riche église Saint Martin, le béguinage à l’atmosphère tellement particulière et l’église Notre-Dame, le sanctuaire le plus remarquable de la ville.
Sur les rives de la Lys se dressent aussi les tours du Broel, l’estampille de Courtrai, reliées par un pont.
A Courtrai, l’on peut découvrir le très intéressant musée du lin et le Jardin international des roses des pays de la mer du Nord. Ces deux sites ont été visités lors d’une première excursion de Copin’Âge tout au début de son existence.
Pour le programme de cette journée, pour sortir quelque peu des sentiers battus, j’ai opté, en matinée, pour la découverte de l’architecture contemporaine à Courtrai. Elle est ici très novatrice.Les architectes Secchi et Vigano ont transformé la Grand-Place en une magnifique zone piétonne. Le centre ville est entièrement rénové.
Avant de prendre le car, nous sommes passés dans un quartier où s’élevait anciennement une usine, remplacée maintenant par un complexe d’appartements luxueux, dont la façade avant est réalisée en briques d’un rouge particulier, rejointoyées dans le même ton, propre à la région courtraisienne et l’autre façade, avec vue sur la Lys entièrement peinte de blanc.
Afin de découvrir quelques autres réalisations architecturales, c’est en car que nous avons poursuivi un itinéraire au cous duquel nous avons vu le Palais de Justice. Sa façade tout en verre est le symbole de la transparence. Les personnes ayant recours à la justice doivent être convaincues que toute la lumière sera apportée sur leur cas. L’intérieur est paraît-il orné de blanc et de noir : autre symbole : il ne peut y avoir de demi-mesure. L’Hôpital Onze-Lieve-Vrouw présente une nouvelle aile en forme de proue de bateau s’avançant dans la Lys .Une maison de retraite présente un mélange d’art déco, une partie de façade en verre et une aile résolument contemporaine. Découverte assez surprenante que celle du nouveau cimetière de Courtrai. Présentant une pente douce s’étalant vers l’Escaut les pierres tombales doivent être strictement identiques. Réalisées en pierre bleue d'un mètre carré, elles ne peuvent avoir aucune sculpture en hauteur. Seul un symbole de la religion, ici une croix en l’occurrence, peut-être couchée sur cette pierre. Ici tout le monde, riche ou pauvre, est égal devant l’éternel. Le colombarium est réalisé en différentes colonnes cubiques, toujours de pierre bleue, pouvant contenir huit urnes funéraires chacune. Enfin, à l’entrée du cimetière un grand bâtiment permet le déroulement d’offices de différents cultes. Les emblèmes appropriés sont exposés pour chaque cérémonie.
Nous nous sommes ensuite rendus à l’Université : dépendante de Leuven, on y effectue uniquement les candidatures dans différentes disciplines .Un premier bâtiment, construit en 1960, en béton, est relié par un immense couloir, appelé « colonne vertébrale », car tous les locaux s’imbriquent sur lui. Il relie ce bâtiment à une construction de l’an 2000. Ici aussi différents matériaux ont été utilisés. Un jardinet intérieur permet aux étudiants de prendre l’air. Enfin nous avons encore vu, toujours à l’emplacement d’une ancienne usine de tapis, un complexe social, également peint dans ce rouge si particulier. Dans une grande cour intérieure, il y a une plaine de jeux pour les enfants : très bien, car ils ne courent aucun danger. Des bancs sont disposés un peu partout permettant aux personnes qui les surveillent de se reposer. Nous avons visité la Tour de Tack dans laquelle sont hébergés des arts scéniques et qui offre, avec son survitrage, un miroir de la ville. Son architecture moderne, absolument remarquable, va de pair avec le bâtiment industriel original. Sa façade, vitrée de haut en bas, reflète toutes les lumières de la ville.
En mon nom strictement personnel, le cimetière reçoit toute mon approbation. Les autres bâtiments sont peut-être très fonctionnels : de là à dire qu’ils soient beaux, c’est un pas, que toujours personnellement, je ne me risque pas à franchir.
Dans le courant de l’après-midi, nous avons visité le Broelmuséum, musée communal des Beaux-Arts, d’archéologie et des arts décoratifs Dans le cadre d’une belle maison patricienne, l’on découvre des tableaux et dessins des artistes du courtraisis, du XVI ème siècle à nos jours. Du plus célèbre d’entre eux, Roeland Savery, continuateur de Breugel, mais aussi célèbre peintre animalier du XVII ème siècle.Une grande toile de Van der Meulen, dont on connaît les grandes scènes des batailles à Versailles, dépeint le siège de Courtrai en 1667. Cet agréable musée nous propose des argenteries; un bel ensemble de céramiques et de porcelaines, un échantillonnage de tissus damassés, art dans lequel les Courtraisiens ont excellé aux XVII ème et XVIIIème siècles y sont aussi rassemblés.
Pour conclure, l’on peut dire que Courtrai, ville de 75.000 habitants est pleine de contrastes, en pleine évolution au point de vue architectural : le verre y est omniprésent. Peut-être ne sommes-nous pas mûrs pour accepter ces différences. Peut-être ne suis-je pas mûre pour cela. Il faudrait venir revoir Courtrai dans un certain nombres d’années pour voir cela avec du recul, Mais….Enfin, du moins sait-on de quoi l’on parle.