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Saint Jacques et son grand chemin
par le Docteur Jacquemin

Sauvenière, fin décembre 2003.

Bonjour Copinageois et Copinageoises,

Voici le dernier résumé de l’année. Cette dernière conférence de décembre a été présentée par le Docteur Jacquemin qui est venu nous parler de Saint Jacques de Compostelle.

J’avoue que quelques personnes ont été surprises d’entendre à quel point cet exposé était dominé par la religion. J’avais demandé comme sujet que le conférencier nous parle plutôt de l’engouement actuel pour ces pèlerinages, il y a quand même fait allusion, mais d’une manière relativement discrète.

Enfin, chacun est libre d’exprimer ses opinions et n’oublions qu’il y a deux ans nous avions accueilli Monsieur Paul Danblon à notre tribune et qu’à ce moment aussi quelques personnes avaient été interloquées par son franc-parler. C’est de bonne guerre, chacun y trouve finalement son compte et cela permet d’autant plus l’échange d’idées après la présentation de la conférence.

Cela étant dit, rappelons que ce pèlerinage existe déjà depuis le Xe siècle. Il a bien sûr atteint son apogée au Moyen Age, car à cette époque en faisant ce sacrifice, les gens obtenaient des indulgences. Depuis cette époque il a connu des fortunes diverses. Mais ni la Réforme protestante, ni la Révolution française, ni la Guerre d’Espagne n’ont jamais arrêté le flot des pèlerins vers la tombe de l’Apôtre Jacques. Il est vrai que pour les catholiques d’Espagne, ce pèlerinage est très important. Il est garant du culte de la mémoire de celui qui a annoncé l’Evangile. Les Espagnols vénèrent donc Saint Jacques comme Père et Patron de leur foi. Et chaque année, fidèles à une tradition séculaire, les rois d’Espagne prononcent leur serment à Saint Jacques.

Les récits de ceux qui, de plus en plus nombreux, ont fait le voyage ne cessent de faire jaillir de nouvelles vocations pèlerines. Ce phénomène n’est pas seulement propre à la Belgique, mais il existe aussi en France, en Allemagne et en Angleterre.

Cependant, bien long est le chemin et bien aride aussi à certains moments. Mais quel bonheur intérieur ne procure-t-il pas ? Ce chemin offre une paix ineffable à celui qui sait le déguster pleinement. Les larmes de joie, versées au Monte del Gozo, marquent bien l’apothéose avant la grande rencontre.

Faire le pèlerinage aujourd’hui est bien plus qu’une stimulation religieuse ou une aventure culturelle. Faire ce chemin, avec les souffrances physiques que cela comporte, les humiliations parfois, c’est non seulement se rendre à Compostelle mais c’est aussi faire un chemin vers le dedans de soi-même. C’est pour cette raison que l’on dit que le chemin de Saint Jacques est initiatique. Le faire donne un sens à l’existence.

Le secrétaire de l’Association de Saint Jacques de Compostelle, Chemin des Ajoncs,2 à 5100 Wépion, me demande de bien vouloir communiquer aux personnes qui seraient intéressées qu’ils organisent une réunion d’accueil et d’information agrémentée de projection de diapositives présentée par notre conférencier du jour le jeudi 5 août 2004 à 19 heures à la salle « Le Bienvenu », chemin des Archiducs 5100 à Wépion .L’entrée en sera gratuite. Enfin pour terminer dignement l’année, vous étiez près de 120 à avoir répondu à notre invitation à partager le goûter de Noël. Tables joliment ornées, délicieux cougnous, bougies allumées et petit souvenir gourmad ont contribué à donner un air de fête à cette ultime réunion de l’année.