Lundi 8 mai 2017 : Furzey Gardens, New
Forest et Beaulieu
Pour le petit déjeuner, nous découvrons ce matin pour la première fois
le fameux buffet à volonté selon la tradition anglaise (« bacon and
eggs », saucisses grillées, « baked beans » baignant dans une
sauce tomate aromatisée, tomates cuites, champignons de Paris frits, etc., le
thé et … le café anglais). Cela nous met d’attaque pour une bonne partie de la
journée.
Le soleil nous accueille déjà ce matin et nous partons en direction de
la « New Forest ». Le
premier arrêt est prévu aux « Furzey Gardens »
(Jardins de Furzey) situés près du petit village de Minstead où est enterré Arthur Conan Doyle, auteur de Sherlock
Holmes. Pendant le trajet, Laurent nous raconte l’histoire de la mort
mystérieuse du Roi Guillaume II, fils de Guillaume le Conquérant. Il était
aussi appelé Guillaume Rufus ou Rufus à cause de son teint roux et ses joues
rouges. A l’endroit de sa mort, non loin de Minstead, se trouve un petit
monument (« The Rufus Stone »
ou Pierre de Rufus) sur lequel on peut lire l’inscription (traduite de
l’anglais) : « Ici se trouvait un chêne qui a fait ricocher la flèche
tirée par Sir Walter Tyrell voulant tuer un cerf ; la flèche toucha accidentellement
la poitrine du Roi qui décéda sur le coup le 2 août 1100 ». |
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Les Furzey Gardens se trouvent au cœur de la New Forest ; site
préservé, c’est un espace de calme et de toute beauté ; une escapade
paradisiaque au milieu de fleurs et paysages botaniques très variés. Créé en
1922, le domaine est géré par une fondation et accueille des résidents adultes
souffrant de troubles d’apprentissage. Ils travaillent dans les jardins et y
acquièrent une expérience horticole. La grande particularité du lieu est le
chaume qui recouvre les bâtiments, le petit cottage du XVIe siècle,
la grange et surtout les structures que l’on découvre au fur et à mesure de la
visite du jardin. |
Furzey Gardens a obtenu une médaille d’or au très prisé
« Chelsea Flower Show » de 2012 pour son jardinet avec un abri au
toit de chaume. Cette réalisation a d’ailleurs pris place dans le circuit que
nous parcourons. Nous foulons les gazons aux brins d’une grande finesse impeccablement
tondus et admirons les plates-bandes débordant déjà de floraisons en ce début
de printemps. Et tous ces arbres majestueux avec notamment bon nombre de chênes
d’un âge très respectueux ! Pour les passionnés de jardinage, quel immense
réservoir d’idées d’aménagements et de découvertes botaniques. |
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Ce sont des
jardins sauvages, mais parfaitement entretenus ! Un endroit qui fait rêver
et nous emporte dans un monde de fées, d’elfes et de lutins … ; un moment
d’évasion des plus agréables. Et notons qu’au cours de cette promenade, plusieurs
d’entre nous se sont révélés être de véritables encyclopédies au niveau de la
connaissance des plantes ! |
Nous faisons ensuite un circuit en car dans la « New
Forest » dont les paysages ont été façonnés par l’homme et les
animaux et qui comprend l’une des plus grandes étendues subsistantes de pâtures
libres, de landes et de forêts dans l’Angleterre du sud-est. Le nom se réfère
également au Parc national de la New
Forest qui couvre quelque 57.000 hectares dont grosso modo un tiers de
bois, un tiers de plaines de bruyères et un tiers de fermes.
Parmi les villes et villages situés dans ou à proximité de la région
figure Lyndhurst, la plus grande localité du parc ce qui lui vaut souvent
d’être appelée « Capitale de la New
Forest ». Dans le cimetière se trouve la tombe d’Alice Liddell qui inspira
« Alice au pays des merveilles » à Lewis Carroll.
La New Forest est un endroit tout à fait exceptionnel, une authentique
forêt ancienne constituant un héritage unique. Elle avait été établie en 1079
par Guillaume le Conquérant comme lieu de chasse royal. Au cours des siècles,
son utilité a évidemment beaucoup changé, mais la plupart des traditions
uniques et historiques se poursuivent encore aujourd’hui. Les « Commoners », c’est-à-dire les gens
qui habitent et travaillent dans les petites fermes de la forêt, continuent de
laisser leur bétail paître dans la forêt ; ceci est un droit qui leur a
été octroyé au temps médiéval.
Ici, les animaux sont rois ! Des vaches,
des cochons, des poneys … vagabondent librement entre les arbres et sur les
rues. Il y a aussi des biches et des cerfs, mais eux, ils restent bien cachés. Pour
l’ensemble du parc, on compte un peu plus de 10.000 grands animaux. Les
étendues sont délimitées au niveau des routes par des espèces de caillebotis à
ouvertures assez larges, permettant le passage des véhicules tout en empêchant
la traversée par les animaux à onglons et sabots.
Ensuite,
Thierry nous promène encore sur les petites routes ondulantes à travers la New
Forest en passant par plusieurs villages très mignons, avant de nous arrêter
quelques instants dans la petite localité de Burley. Certains en profitent pour se dégourdir les jambes,
d’autres pour prendre un « cup of tea » avec un morceau de cake dans
le pub du village datant de 1633 et ayant conservé sa décoration originale.
Quelle bonne surprise à notre retour au car : Laurent nous en avait parlé
à plusieurs reprises et, comme d’un coup de bâton magique, un petit troupeau de
poneys nous attend pour une séance photo, des animaux très dociles. Dans la New
Forest, les chevaux exercent un rôle important dans l’entretien et l’équilibre
des landes. Et saviez-vous que la New Forest a donné son nom à l’une des races
reconnues de poneys dites « mountains and moorlands » ? |
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Nous
poursuivons ensuite notre route vers le Domaine de Beaulieu (prononcez « biouli ») qui abrite aujourd’hui le Palace House (la demeure
historique de la famille Montagu), l’Abbaye de Beaulieu et le Musée national de
l’automobile. Après un petit repas léger, l’essentiel de notre visite concerne
le Musée de l’automobile qui est l’œuvre de Lord
Montagu of Beaulieu, passionné de voitures anciennes. |
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Des
voitures, encore des voitures, toujours des voitures avec des pièces maîtresses
telles que : la Canstatt Daimler de 1898, l’ancêtre de la célèbre Mercedes ;
la Bugatti Type 15 de 1910 ; la Bentley 4,5 l supercharged de 1930 ;
l’Auburn 851 de 1935 ; la Lotus 49 R3 de Graham Hill de 1967 et la
Ferrari F310 de 1996 pilotée par Michael Schumacher ; la Ford Sierra RS
Cosworth de 1980 ; même le 1er modèle de chez Renault est là,
et beaucoup, beaucoup d’autres … La collection a été commencée en 1952 et
regroupe aujourd’hui près de 250 véhicules de tous types. |
Le bâtiment actuel a
ouvert ses portes en 1972 et nous restons bouche bée devant tous ces souvenirs
de l’histoire de l’automobile et scènes de rue, les voitures, les motos, les
véhicules utilitaires, les véhicules ayant battu des records de vitesse … Nous
passons devant plein d’exemples emblématiques de chaque époque, de l’un des
tout premiers véhicules à l’un des plus récents. Qui ne se souvient pas de la
célèbre Coccinelle de Volkswagen, de la magnifique Austin Mini ou encore de la
Cortina de Ford ?
Et c’est
également ici que nous plongeons quelques instants dans le monde de James Bond et
que nous trouvons les vestiges et épaves du programme télévisé anglais culte
« Top Gear », etc. |
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Après, pour
nous changer les idées, nous faisons le tour du domaine en monorail et/ou dans
le fameux bus anglais. Dans un tout autre registre, certains visitent
l’exposition sur l’Armée secrète qui raconte l’histoire des membres
britanniques et étrangers du « Special Operations Executive (SOE) » à
Beaulieu pendant la Deuxième Guerre mondiale.
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A la
différence de beaucoup d’autres demeures seigneuriales, ici les portes du
« Palace House » sont
ouvertes pour véritablement nous plonger dans l’histoire de la famille de
Montagu. Nous sommes étourdis par les magnifiques plafonds voûtés qui rendent
très clairement compte des origines monastiques du lieu : c’était au XIVe siècle la grande dépendance de l’Abbaye de Beaulieu. Nous pouvons également
parcourir différentes pièces telles que la salle à manger dominée par la splendide
table en orme, la galerie des portraits, la cuisine victorienne, etc. |
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Et pour
terminer la visite de ce site exceptionnel, nous jetons un œil dans l’Abbaye cistercienne
fondée en 1204, mais dissoute et partiellement détruite en 1538 en raison de la
politique de dissolution des monastères du roi Henri VIII. Le cloître, l’église
monastique qui est la plus ancienne et la plus importante partie de l’abbaye et
l’exposition sur la vie monastique dans le prétoire, avec des chants grégoriens
en fond sonore, nous donnent une idée de la vie des moines de Beaulieu à
l’époque. Ici aussi, nous sommes émerveillés par les jolis plafonds et les
poutres, mais aussi par les somptueuse tapisseries dépeignant près de 750 ans
d’histoire de Beaulieu. |
Sur le
chemin du retour vers l’hôtel, nous admirons encore tous ces chênes imposants
qui sont partout et partout. A l’époque, ils étaient utilisés dans les
chantiers navals et beaucoup ont été coupés pendant la guerre. Mais aujourd’hui,
le parc de la New Forest est devenu un lieu protégé et de villégiature. Sans
oublier toutes ces belles demeures à colombages, riches et parfaitement
entretenues …
Cette journée assez longue nous a permis de découvrir des facettes très
différentes de l’Angleterre. Après le repas du soir, nous regagnons rapidement
nos chambres. Good night !
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