Vendredi 12 mai 2017 : Guildford, les Denbies Vineyards
et le retour en Belgique
Après le petit déjeuner, nous disons goodbye à l’hôtel. Thierry prend
tout de suite les grandes artères en direction de Guildford que nous avions
déjà traversée lors de l’aller. Guildford est une petite ville du Surrey
comptant à peu près 100.000 habitants. Nous remarquons surtout les jolies
maisons typiquement anglaises très bien entretenues. Mais notre destination est
la Cathédrale
de Guildford. Elle est la seule cathédrale anglicane construite sur
un nouveau site dans la province méridionale de l’Angleterre depuis la Réforme
anglaise. Guildford a été dotée d’un diocèse à part entière en 1927 et sa
nouvelle cathédrale, conçue par Sir Edward Maufe, a été édifiée neuf ans plus
tard, avec la première pierre posée par l’archevêque de Canterbury en 1936. Sa
construction a été interrompue durant la Seconde Guerre mondiale et elle ne fut
consacrée qu’en mai 1961.
La cathédrale se dresse comme un phare sur une colline, nommée Stag Hill
: elle domine véritablement la ville. En général, les cathédrales se trouvent
en plein centre-ville, au milieu de la vie citadine ; mais ici, à part
quelques maisons résidentielles, il n’y a pas grand-chose. Certes imposante
dans son ensemble, il faut bien admettre que son extérieur en brique rouge et
ses angles carrés ne lui donnent pas un look trop attractif. Laurent nous
explique qu’elle repose sur 778 pieux enfoncés dans le sol et que l’on peut y
voir certaines briques signées par des membres de la famille royale. |
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L’intérieur vaut certainement le détour. Malheureusement, notre visite
se limite à très peu de chose car
il y des échafaudages partout. On nous apprend qu’il s’agit de gros travaux de
désamiantage qui sont sur le point d’être finis. Pas de chance ! Nous
avons quand même accès au Trésor et à la Salle d’exposition de la cathédrale où
nous découvrons quelques beaux objets, documents … Puis, il y a tous ces petits
coussins super-mignons utilisés par les fidèles pendant leurs prières. Ensuite,
il ne nous reste plus qu’à faire un petit passage par la boutique située juste
à côté avant de poursuivre notre route. |
Comme dernière étape sur le sol anglais, nous
nous arrêtons au « Denbies Wine Estate »,
l’un des plus grands domaines viticoles d’Angleterre. Thierry ne peut pas
s’approcher tout près, mais un petit train vient nous chercher et, durant le
trajet, nous remarquons tout de suite qu’ici aussi les vignes ont souffert du
gel des dernières semaines. Les Britanniques sont certainement plus connus pour
leur consommation que pour leur production de vin. |
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Cependant, la viticulture
continue à se développer à fière allure outre-Manche, bien aidée ces dernières
années par des étés pleins de soleil, mais aussi par les sols calcaires du sud,
très comparables à ceux de la Champagne, qui se prêtent particulièrement bien à
la culture des vins pétillants. Depuis les premières récoltes au milieu des
années ‘ 80, le domaine de Denbies est devenu l’un des plus importants du
Royaume-Uni avec une superficie de quelque 253 hectares. On y produit avant
tout du blanc et du mousseux, un peu de rosé et un seul rouge. |
Un petit
film (in english !) et une visite guidée des installations nous rappellent
le processus de la production du vin, depuis les cépages, la récolte du raisin
et ses traitements, la vinification proprement dite, … et la mise en bouteille.
Somme toute, fort classique. Bien sûr, ce qui nous intéresse davantage, c’est
la dégustation de leurs célèbres cuvées qui suit. Nous sommes tous d’accord :
c’est le « Surrey Gold » qui est le plus apprécié et c’est lui qui
est choisi pour le repas que nous prenons au domaine même.
C’est après ce tout dernier repas sur le sol
anglais que Laurent nous quitte. Durant les six jours de notre périple, il nous
a fait découvrir plein de choses sur l’Angleterre, pays qu’il connaît comme sa
poche, qu’il adore et où il a vécu un certain temps. Merci Laurent et peut-être
… à une prochaine fois ! |
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Maintenant, Thierry file vers Douvres et nous
apercevons rapidement le château perché en haut des falaises. Nous arrivons
bien à l’heure pour l’embarquement sur le ferry, mais, mais … nous sommes
déviés vers le bâtiment des contrôles avec pointage des cartes d’identité et,
en plus, les agents choisissent six valises au hasard dont les propriétaires
doivent descendre du car pour une vérification très fouillée, parmi lesquelles
un certain R … Le car a sûrement dû pencher d’un côté, étant donné que tous les
autres sont collés aux vitres pour ne pas rater un pouce du spectacle, et cela
avec des larmes de rire dans les yeux. En effet, les six malheureux à
l’extérieur doivent enlever tout ce qui peut contenir une pièce
métallique : la montre, le porte-clefs, le porte-monnaie, la ceinture de
leur pantalon … Même le couple des contrôleurs est plié en deux après nous
avoir donné feu vert pour embarquer sur le ferry. Scène qui restera sans aucun
doute gravée dans les annales de Copin’Age ! |
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Comme pour l’aller, la mer est très calme
durant la traversée et, à partir de Calais, Thierry roule de nouveau à droite
pour nous ramener sains et saufs à Gembloux où nous débarquons à une heure déjà
assez avancée. Compréhensible que tout le monde ait hâte de rentrer à la
maison. Mais nous siffloterons encore longtemps l’air de la chanson de Michel Delpech :
Wight is Wight
Dylan is Dylan
Wight is Wight
Viva Donovan
C’est comme un soleil
Dans le gris du ciel
Wight is Wight
Hippie, hippie, … pie
….
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