dernière mise à jour 28/06/17

 
2017
 

 

Vendredi 12 mai 2017 : Guildford, les Denbies Vineyards
et le retour en Belgique

Après le petit déjeuner, nous disons goodbye à l’hôtel. Thierry prend tout de suite les grandes artères en direction de Guildford que nous avions déjà traversée lors de l’aller. Guildford est une petite ville du Surrey comptant à peu près 100.000 habitants. Nous remarquons surtout les jolies maisons typiquement anglaises très bien entretenues. Mais notre destination est la Cathédrale de Guildford. Elle est la seule cathédrale anglicane construite sur un nouveau site dans la province méridionale de l’Angleterre depuis la Réforme anglaise. Guildford a été dotée d’un diocèse à part entière en 1927 et sa nouvelle cathédrale, conçue par Sir Edward Maufe, a été édifiée neuf ans plus tard, avec la première pierre posée par l’archevêque de Canterbury en 1936. Sa construction a été interrompue durant la Seconde Guerre mondiale et elle ne fut consacrée qu’en mai 1961.

La cathédrale se dresse comme un phare sur une colline, nommée Stag Hill : elle domine véritablement la ville. En général, les cathédrales se trouvent en plein centre-ville, au milieu de la vie citadine ; mais ici, à part quelques maisons résidentielles, il n’y a pas grand-chose. Certes imposante dans son ensemble, il faut bien admettre que son extérieur en brique rouge et ses angles carrés ne lui donnent pas un look trop attractif. Laurent nous explique qu’elle repose sur 778 pieux enfoncés dans le sol et que l’on peut y voir certaines briques signées par des membres de la famille royale. 

L’intérieur vaut certainement le détour. Malheureusement, notre visite se limite à très peu de chose car il y des échafaudages partout. On nous apprend qu’il s’agit de gros travaux de désamiantage qui sont sur le point d’être finis. Pas de chance ! Nous avons quand même accès au Trésor et à la Salle d’exposition de la cathédrale où nous découvrons quelques beaux objets, documents … Puis, il y a tous ces petits coussins super-mignons utilisés par les fidèles pendant leurs prières. Ensuite, il ne nous reste plus qu’à faire un petit passage par la boutique située juste à côté avant de poursuivre notre route.

Comme dernière étape sur le sol anglais, nous nous arrêtons au « Denbies Wine Estate », l’un des plus grands domaines viticoles d’Angleterre. Thierry ne peut pas s’approcher tout près, mais un petit train vient nous chercher et, durant le trajet, nous remarquons tout de suite qu’ici aussi les vignes ont souffert du gel des dernières semaines. Les Britanniques sont certainement plus connus pour leur consommation que pour leur production de vin.

Cependant, la viticulture continue à se développer à fière allure outre-Manche, bien aidée ces dernières années par des étés pleins de soleil, mais aussi par les sols calcaires du sud, très comparables à ceux de la Champagne, qui se prêtent particulièrement bien à la culture des vins pétillants. Depuis les premières récoltes au milieu des années ‘ 80, le domaine de Denbies est devenu l’un des plus importants du Royaume-Uni avec une superficie de quelque 253 hectares. On y produit avant tout du blanc et du mousseux, un peu de rosé et un seul rouge.

Un petit film (in english !) et une visite guidée des installations nous rappellent le processus de la production du vin, depuis les cépages, la récolte du raisin et ses traitements, la vinification proprement dite, … et la mise en bouteille. Somme toute, fort classique. Bien sûr, ce qui nous intéresse davantage, c’est la dégustation de leurs célèbres cuvées qui suit. Nous sommes tous d’accord : c’est le « Surrey Gold » qui est le plus apprécié et c’est lui qui est choisi pour le repas que nous prenons au domaine même.

C’est après ce tout dernier repas sur le sol anglais que Laurent nous quitte. Durant les six jours de notre périple, il nous a fait découvrir plein de choses sur l’Angleterre, pays qu’il connaît comme sa poche, qu’il adore et où il a vécu un certain temps. Merci Laurent et peut-être … à une prochaine fois !


Maintenant, Thierry file vers Douvres et nous apercevons rapidement le château perché en haut des falaises. Nous arrivons bien à l’heure pour l’embarquement sur le ferry, mais, mais … nous sommes déviés vers le bâtiment des contrôles avec pointage des cartes d’identité et, en plus, les agents choisissent six valises au hasard dont les propriétaires doivent descendre du car pour une vérification très fouillée, parmi lesquelles un certain R … Le car a sûrement dû pencher d’un côté, étant donné que tous les autres sont collés aux vitres pour ne pas rater un pouce du spectacle, et cela avec des larmes de rire dans les yeux. En effet, les six malheureux à l’extérieur doivent enlever tout ce qui peut contenir une pièce métallique : la montre, le porte-clefs, le porte-monnaie, la ceinture de leur pantalon … Même le couple des contrôleurs est plié en deux après nous avoir donné feu vert pour embarquer sur le ferry. Scène qui restera sans aucun doute gravée dans les annales de Copin’Age !

Comme pour l’aller, la mer est très calme durant la traversée et, à partir de Calais, Thierry roule de nouveau à droite pour nous ramener sains et saufs à Gembloux où nous débarquons à une heure déjà assez avancée. Compréhensible que tout le monde ait hâte de rentrer à la maison. Mais nous siffloterons encore longtemps l’air de la chanson de Michel Delpech :

Wight is Wight

Dylan is Dylan

Wight is Wight

Viva Donovan

C’est comme un soleil

Dans le gris du ciel

Wight is Wight

Hippie, hippie, … pie

….