Sortie
« concert » du dimanche 29 janvier 2017
Gembloux, le 17
février 2017
Bonjour à toutes et
tous,
Nous étions 40 ce dimanche après-midi pour le
déplacement au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles en vue d’assister au concert
donné par l’Orchestre National de
Belgique, sous la direction de Stefan
Blunier. Ce concert était annoncé sous le titre « La Paura » (La Peur).
D’emblée, le ton était donné par la première
œuvre interprétée par l’Orchestre National : « Begleitungsmusik zu einer Lichtspielszene, op. 34 (1929-1930) »
de Arnold Schönberg (1874-1951). Chez
Schönberg, il s’agit de la peur de la catastrophe dont l’homme est souvent
responsable et qui s’exprime ici à travers des sonorités profondément
dissonantes. Cette pièce est conçue comme la bande-son d’un film encore à
réaliser et composée selon les principes dodécaphoniques, un style d’écriture
développé par Schönberg dans les années ’20 et dont l’objectif est de mettre de
l’ordre dans la dissonance en déterminant une série fixe de douze sons
chromatiques.
Est arrivé ensuite le chouchou du
public : Lorenzo Gatto.
Jeune et très charismatique, il avait marqué
l’édition 2009 du Concours Reine
Elisabeth violon en finissant second. Ce dimanche, accompagné par
l’Orchestre National, il a interprété le « Concerto pour violon et orchestre, en ré mineur, op. 35 (1946) »
de Erich Wolfgang Korngold (1897-1957).
Tout comme Schönberg, Korngold s’était installé à Hollywood où il avait noué
des liens étroits avec le monde du cinéma. Dans son « Concerto pour
violon », il s’inspire d’ailleurs des nombreuses bandes-son composées au
cours des précédentes décennies et leur donne une forme musicale autonome. En
effet, l’œuvre ne se limite pas à un pot-pourri de thèmes de cinéma : ces
derniers sont liés les uns aux autres par un matériau musical inédit et qui,
cette après-midi, a fait pleinement la part belle au virtuose Lorenzo Gatto.
Tout simplement sublime …
Après la pause, nous avons écouté un autre
artiste exceptionnel : le pianiste Jan
Michiels, finaliste du Concours Reine Elisabeth en 1991.
Accompagné par l’Orchestre National, il a interprété la « Symphonie n° 2, ‘L’Age de l’Anxiété’ pour
piano et orchestre (1949, rev. 1965) » de Leonard Bernstein (1918-1990). Chez Bernstein, il s’agit plutôt
d’une peur existentielle liée à la recherche désespérée de sens, une quête qui
mène au plus profond de la nuit à la rencontre des plaisirs et des doutes dont
la vie est faite. La fin de l’œuvre prend la forme d’un scherzo pour piano et
percussion regorgeant d’effets jazzy. Elle se termine de façon abrupte, ne
laissant derrière elle que le silence dont naît l’épilogue qui évoque
l’apparition soudaine d’un « espoir » là où on l’attendait le moins …
Ici aussi, Jan Michiels nous a livré une interprétation épatante de cette œuvre
dont Bernstein a dit lui-même : « La musique est capable de nommer
l’innommable et de communiquer l’insondable ».
L’Orchestre National et les deux solistes nous
ont véritablement éblouis et conquis par leur virtuosité extraordinaire, mais il
faut bien reconnaître que le programme musical proposé était assez surprenant
et difficile à décrypter. Nous ne nous sommes pas arrêtés sur cette impression
et nous avons continué sur la touche finale du concert évoquant « L’Espoir »
… Plus précisément, nous nous sommes retrouvés au ‘Victor Bozar Café’ pour lever un bon verre à bulles à l’occasion du
Nouvel An (il était temps) et de l’anniversaire du jour avant de prendre un
petit repas fort apprécié.
C’est ainsi que s’est terminée cette
après-midi bien sympathique et conviviale … ou presque, car sur le chemin du
retour, Thierry nous a révélé une grande surprise : il a acheté un nouveau
car ! Eh oui, le kilométrage étant là, le moment était venu de rajeunir l’outil.
Alors, suspens … jusqu’à notre prochaine sortie prévue en avril !!!
En vous souhaitant
bonne lecture, je vous adresse toutes mes amitiés,