dernièrre mise à jour 08.02.2017

 
2017
 

 

"Un voyage dans le ciel..."
par Mr Joseph Van Schaftingen

 

Gembloux, le 26 janvier 2017

 

Bonjour à toutes et tous,

Le présent compte rendu se limite à la première conférence de cette année qui s’est déroulée le jeudi 19 janvier dernier. Je reviendrai sur la sortie du 29 janvier aux Beaux-Arts de Bruxelles dans le prochain courrier.

Ce jeudi 19 janvier, nous étions 77 à avoir affronté le froid pour venir écouter Monsieur Joseph Van Shaftingen, conseiller et conférencier à l’Euro Space Center de Transinne. Il nous a fait un exposé très intéressant, bien illustré et vivant avec comme titre : « La découverte du ciel : ce que l’on voit et ce qui fait rêver ! ».

Il commence par les mots : « Moi, je suis chercheur … : je cherche mes lunettes, mes clés, mes mots … Je suis passionné par les étoiles et, cette après-midi, nous allons donc chercher les étoiles, les constellations. Comment peut-on trouver facilement les constellations ? ».

Shakespeare disait : « Ce sont les étoiles, les étoiles là-haut qui gouvernent notre existence ». C’était du rêve pour lui, mais nous savons aujourd’hui qu’il avait raison. Par ailleurs, les grandes pyramides de Gizeh ont été construites suivant la configuration d’étoiles de la ceinture d’Orion (Alnitak, Alnilam et Mintaka). A l’époque, l’agriculture était en plein développement grâce au Nil. Les Egyptiens connaissaient bien les étoiles et s’en référaient pour situer les saisons. Les Egyptiens, mais aussi les Babyloniens avaient découvert qu’il y avait sept astres mobiles que les Grecs avaient nommés « planètes » : la Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne et le Soleil et qui correspondent aux sept jours de la semaine (lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche ou ‘Sunday’). Nous savons à présent qu’il y a en réalité huit planètes qui tournent autour du Soleil dans un même plan et qui sont dans l’ordre : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, la ceinture d’astéroïdes (qui n’est pas une planète à proprement parler), Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Si certaines planètes du système solaire sont visibles la nuit dans le ciel, c’est parce qu’elles réfléchissent la lumière du Soleil, contrairement aux étoiles qui brillent de leur propre feu.

D’une façon générale, tous les corps massifs s’attirent entre eux et cela dépend à la fois de leurs masses respectives et de la distance qui les sépare. En d’autres termes, la gravité diminue au fur et à mesure que l’on s’écarte de la Terre, mais il en faut déjà beaucoup car, à une altitude de 400 km où l’on trouve déjà certains satellites artificiels, la gravité n’est que très peu différente par rapport à la surface même de la Terre. Pour illustrer l’influence de la masse, il faut savoir que l’on pèse environ six fois moins lourd sur la Lune que sur la Terre ; c’est logique, puisque la Lune a une masse nettement inférieure. Alors, pourquoi les satellites artificiels et les planètes restent-ils en orbite sans s’écraser ? En fait, la vitesse de rotation génère une « force centrifuge » qui vient contrebalancer la pesanteur. On a vite compris : il faut tourner à très grande vitesse. En fonction de l’éloignement de leur orbite de la Terre, les satellites artificiels tournent à une vitesse située entre 1 et 10 km/seconde, ce qui correspond en moyenne à quelque 28.000 km/h. La Lune se trouve à une distance de 384.400 km et tourne autour de la Terre en 27,3 jours ; cela correspond à une vitesse de quelque 3.680 km/h. Enfin, la Terre se trouve à environ 150.000.000 km du Soleil et tourne à une vitesse d’environ 107.250 km/h. Des chiffres qui donnent le vertige …

La Lune tourne aussi sur elle-même en un peu plus de 27 jours. Un phénomène remarquable est le fait que cette période de rotation est exactement égale à la période de révolution sidérale précitée de la Lune, c’est-à-dire le temps mis par notre satellite pour effectuer un tour complet autour de la Terre et se retrouver à la même position dans le ciel. L’égalité entre ces deux valeurs est la raison pour laquelle nous observons toujours la même face de la Lune.

La lumière est un élément vital pour nous et pour tous les êtres vivants. Le Soleil émet un rayonnement lumineux très important : il nous éclaire et nous réchauffe, il crée le jour et la nuit et, tout simplement, il apporte la vie. En revanche, la Lune n’émet pas de lumière, mais elle réfléchit les rayons du Soleil et on peut même la voir en plein jour. La Terre a une période de rotation d’un jour (ce qui détermine le jour et la nuit) et une période de révolution autour du Soleil d’un an (vu l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport au Soleil, cela entraîne le rythme des quatre saisons). En comparaison, il faut seulement 88 jours à Mercure pour faire un tour complet autour du Soleil ; pour Vénus, la période de révolution autour du Soleil est de 225 jours et pour Mars 2 ans, Jupiter 12 ans, Saturne environ 29 ans, Uranus 84 ans et Neptune 164 ans.

Encore un mot au sujet des comètes qui sont des petits corps célestes du système solaire, généralement de quelques kilomètres de diamètre, en grande partie composés de glaces volatiles. La plus connue est la comète de Halley : il lui faut 76 ans pour faire une révolution complète autour du Soleil. Ses trois dernières « visites » remontent à 1835, 1910 et 1986 ; son prochain passage est prévu en 2061.  

Les étoiles se situent dans un tout autre registre : elles rayonnent leur propre lumière. Elles bougent aussi, mais nous n’en sommes pas conscients en raison de l’énorme distance entre elles et la Terre. Une exception : l’étoile polaire se trouve juste dans la prolongation de l’axe de la Terre et, de ce fait, elle nous paraît immobile. N’empêche, si nous voulons observer le ciel dans un petit coin protégé des éclairages nocturnes, nous avons besoin d’une carte pour repérer les planètes, les étoiles les plus brillantes, la Voie lactée et les constellations. Sans entrer dans les détails, ne citons que la Grande Ourse composée de sept étoiles brillantes qui dessinent la fameuse « Casserole » et qui sont situées à 80 années-lumière de la Terre (une année-lumière équivaut à un peu moins de 10.000 milliards de km). Un autre repaire est Vénus, encore appelée Etoile du Berger, qui brille très fort grâce à l’atmosphère qui l’entoure : elle apparaît toujours la première dans le ciel le soir et elle disparaît toujours la dernière dans le ciel du matin.

Pour ceux qui s’y intéressent et qui voudraient observer de plus près la composition du ciel en temps réel, le conférencier conseille de télécharger sur votre ordinateur le logiciel tout à fait gratuit « Stellarium ». Ce logiciel affiche un ciel réaliste en 3D, comme si on le regardait à l’œil nu, aux jumelles ou avec un télescope. Monsieur Van Schaftingen nous en a d’ailleurs fait une petite démonstration.

Et cette image poétique des étoiles filantes … ? Pour rester simple, une étoile filante est une poussière de comète ou d’astéroïde qui entre en contact avec l’atmosphère à une vitesse extrême. Ce violent processus fait tellement chauffer l’objet que celui-ci se vaporise et laisse derrière lui une traînée lumineuse. Une étoile filante est en général visible durant une petite seconde et c’est souvent au mois d’août que les conditions sont propices pour les voir !

Pour terminer sa présentation, Monsieur Van Schaftingen projette un petit film qui nous fait découvrir les sept merveilles du système solaire. Des satellites de Jupiter aux anneaux de Saturne, nous avons approché de la surface du Soleil pour finalement revenir à notre planète Terre ! 

Tout le long de l’exposé, nous n’avons pas arrêté d’ouvrir tout grand nos yeux car ils s’en passent des choses au-dessus de nos têtes dont nous ne nous rendons absolument pas compte. Mais cette conférence a également remis les choses à leur juste valeur en relativisant l’importance de notre « minuscule » Terre dans le système solaire et encore davantage dans l’univers tout entier. Et nous, les Humains, nous nous prenons pour tellement importants dans tout cela : nous ferions beaucoup mieux de bien nous entendre pour pleinement profiter de ce petit « lopin de terre », mais nous avons aussi tout intérêt de prendre bien soin de notre planète bleue !

Dans l’attente de vous revoir au mois de février à l’occasion de notre Assemblée générale suivie d’une conférence traitant d’un autre sujet passionnant, sensible et d’actualité, je vous adresse toutes mes amitiés